TOPIC COMMUN ✢ black light party

Le Black Sheep comme vous ne l'avez jamais vu : à l'initiative de Gala Strömquist, co-gérante des lieux, le pub s'est paré de lumières noires et de néons, et tous ont été conviés à la fête, vêtus de vêtements blancs ou fluorescents. Cocktails luminescents et musique électronique ont remplacé les habituelles pintes de bière et les classiques du rock.
A l'entrée, un stand de maquillage permet de revêtir les couleurs phosphorescentes qui vous feront briller jusqu'au bout de la nuit : qu'attendez-vous pour faire la fête ?

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L'idée des topics communs de cette version est d'en avoir plusieurs pour permettre des interactions entre tous les participants.
Si vous entrez dans une interaction "longue" avec un personnage, n'hésitez pas à considérer de vous lancer dans un RP en duo afin de ne pas monopoliser le topic commun.

Les basses de la musique résonnaient dans sa cage thoracique et il savait que cette playlist électro allait hanter ses cauchemars pendant quelques jours. Des tranches de citrons verts et des bonbons colorés gisaient pitoyablement devant lui. L’homme arborait son habituelle mine fermée, un unique trait fluorescent lui barrant la joue droite : sa soeur n’était pas parvenue à aller plus loin sans craindre pour son intégrité physique. Alors qu’il préparait un cocktail à la couleur approximative en gardant un oeil sur les gens qui entraient et sortait du bar, des perruques fluorescentes sur la tête, ça le frappa. Comment avait-il fait pour se laisser encore avoir par sa soeur, une fois de plus? Si ça n’avait tenu qu’à lui, il se serait contenté de fêter Norssken avec des pintes et des bougies, comme les années précédentes. Sobre, mais efficace.

Alors qu’il haïssait sa soeur en silence, une personne s’approcha du bar, le regard glissant sur l’ardoise accrochée derrière lui qui présentait les différents cocktails créés par Gala pour l’occasion. Contrit, Aron lâche, sans chercher à élever la voix par dessus cette musique de décérébrés : « Pitié, dites moi que vous prendrez une bière. »

Un étrange spectacle se déroulait sous les yeux de Jesper. Le pub, qu'il fréquentait peu et qui lui avait toujours paru austère, semblait sur le point d'exploser, malmené par la musique trop forte, la foule trop compacte et les lumières trop irritante. Quelle foutue idée avait traversé l'esprit des gérants ?! Le pigiste se serait cru dans l'un de ces night club un peu miteux qu'il avait côtoyé lorsqu'il étudiait à Stockholm. A gerber. Comme cette ville, de manière générale. Et pourtant, il était là, dans le bar, au milieu d'un ramassis d'habitants qu'il méprisait. Jesper s'était laissé attiré par les lumières - ou plutôt par l'alcool. Son séjour à Visby s'éternisait et il avait besoin d'évacuer toute la frustration que cela lui procurait. Rien de mieux que se rendre aux festivités pour en critiquer le moindre détail.

Se frayant difficilement un chemin jusqu'au comptoir, il arriva enfin à bon port, et se dégota un tabouret sur lequel il s'assit. A côté de lui, se trouvait un jeune homme asiatique dont il n'avait pas encore croisé la route. Les nouveaux visages de Visby. Le bruit rendait difficile les communication, mais le garçon tenta néanmoins de commander une bière au barman qui affichait une mine grise et dépité. De toute évidence, il n'appréciait pas trop l'ambiance de la soirée. Jesper esquissa un sourire. Il aimait bien voir des gens agacés, énervés ou dépités. Les personnes heureuses lui foutaient le cafard. Il s'adressa au barman. « Quelle soirée ! Si le thème recherché était mauvais goût, franchement, c'est parfaitement réussi, déclara-t-il avec un sourire en coin. » Se montrer désobligeant lui provoquait un profond sentiment de bien-être. « J'veux la même chose que lui. » Et d'un geste de tête, il désigna le jeune asiatique qui était assis à côté de lui.

C'est un Black Sheep métamorphosé qui se dessine sous les yeux d'une Annika résolument de mauvaise humeur, et l'affluence dans ce qui était son QG ne va certainement pas aider. Elle a été conviée par Gala et n'a pas pu refuser, et aurait pourtant terriblement envie d'être ailleurs. Elle a peiné à se vêtir, à la recherche d'un vêtement qui soit blanc (pour correspondre au thème, Gala avait insisté) et suffisamment couvrant pour ne pas faire apparaître son ventre naissant. Maintenant qu'elle est là, Annika se rend compte de l'absurdité de sa présence : elle ne peut même pas boire, et cette foule l'exaspère. En pilote automatique, elle se dirige vers le bar, où elle distingue Aron qui s'affaire. Elle tente vaguement de lui adresser un signe de la main, mais il semble bien trop occupé. Annika s'accoude sur le comptoir et s'installe sur un tabouret, tentant d'échapper à la foule derrière elle. « Je peux avoir un verre de limonade ? » elle demande à la personne derrière le bar, manifestement un extra employé le temps de la soirée. A ses voisins de tablée, elle adresse un petit sourire. « Jamais vu cet endroit aussi blindé de monde... » qu'elle marmonne en contemplant la pièce.

Les gens commençaient à s’agglutiner autour du bar. Aron était passé en pilote automatique, servant verre sur verre, pinte sur pinte, agrémentant les boissons d’une rondelle de citron vert ou de confiseries écoeurantes sans faire semblant d’y prendre du plaisir. Le frère d’un ami était venu leur donner un coup de main et s’occupait de l’autre aile du bar, dans son dos. Comme à l’accoutumé pendant ce genre de soirée, une brochette de déçus, de désorientés ou de timides s’attardait au comptoir. Un jeune homme à l’accent incertain lui commanda une bière avec enthousiasme : Aron pose une pinte devant lui, sur le bois collant du bar, soulagé de ne pas avoir à se relancer dans la confection d’un cocktail. « 60 couronnes » il ajoute, en essayant de se montrer moins impatient que d’habitude — l’homme n’était visiblement pas du coin et semblait un peu perdu.

A côté de l’étranger, un autre homme (à l’air bien plus blasé) s’installe avec une grimace. Il lâche une remarque acerbe, visiblement aussi heureux que le barman de participer à cette soirée. Aron hausse un sourcil mais se passe de commentaire : du jeune homme émane quelque chose prétentieux, et le barman n’avait ni assez d’énergie ni assez de temps à consacrer à la défense des choix esthétiques et musicaux de sa soeur, ce soir. « Je veux la même chose que lui. » Prétentieux et pas très poli, mais soit, il en avait vu d’autres. « Une bière pour le boute-en-train » il lance, laconique, en faisant un pas vers la tireuse à bière. Dans son mouvement, son regard tombe sur Annika, qui semble elle aussi ravie d’être ici. Décidément, au Black Sheep, ce soir, c’était vraiment deux salles, deux ambiances. Pendant que le verre se rempli du liquide ambré, il entend la commande de la femme à son collègue. « Je peux avoir un verre de limonade ? » Une putain de limonade? Il lui fait un signe du menton et fronce les sourcils. Par dessus les basses, il lui crie : « Bon c’est bientôt fini cette mascarade?! » Puis fait glisser la pinte, pourtant destinée à l’homme hargneux, vers Annika.

@seojun mun + @jesper forsberg + @annika bergman

On lui a dessiné des taches de rousseur qui lui brillent sur les joues - et sous les yeux, elle peut les voir en baissant les paupières - et Anya se demande si c’était une bonne idée. Non pas qu’elle n’aime pas boire, et danser, et oublier quelques instants la situation pourrie dans laquelle elle s’est fourrée, mais tout Visby est dehors, ce soir. Entre les trois évènements de la soirée, elle sait qu’elle ne pourra pas échapper à ses anciens camarades de classe, ou à ses voisins, ou encore à Solveig, à Elis, à elle ne sait qui d’autres. Peut-être qu’elle croisera le plombier, d’ailleurs. Elle y pense, un instant, fendant la foule sans vraiment faire attention aux visages ou aux corps. Le plombier est une distraction agréable, mais une distraction est toujours de courte durée, avec Anya, si bien qu’elle l’oublie à peine arrivée au bar.

Elle s’aligne, comme les autres, et observe Strömquist et sa tête d’ours mal léché. Il a l’air aussi heureux d’être là que ses voisins de comptoir et Anya hausse un sourcil, ironiquement amusé. D’un geste souple, elle attrape la bière que le propriétaire tend à Annika Bergman.  « Tu as entendu la dame, Aron, elle t’a demandé une limonade. » Son sourire est angélique avec une nuance presque carnassière et, sans hésiter, elle porte à ses lèvres la pinte bien remplie. Elle ne sait pas pour qui était la bière, à l’origine, et franchement, elle s’en fiche. Peut-être qu’elle était à l’autre type, là, le grand dadet dont elle ne se souvient plus le prénom. Il était parti, lui aussi, et comme il est revenu. Anya lui adresse tout juste un regard et sort de sa poche un billet qu’elle glisse sur le comptoir - ça colle, et il lui faut toute sa volonté pour ne pas faire une remarquer désobligeante. Elle vient tout juste d’arriver, après tout.  « Celle de Bergman est pour moi. Et j’ai pas toute la nuit, merci bien. »

@Annika Bergman - @Aron Strömquist - @Jesper Forsberg

tu dois sortir et arrêter de bosser, sora. aujourd'hui, tu n'as pas le choix, c'est la black light party, alors tu m'accompagnes, un point c'est tout ! voilà ce que sa cousine n'avait cessé de lui répéter toute la journée. en temps normal, sora refusait toujours les sorties avec sa cousine et ses amis, mais cette fois, elle avait bien voulu faire une exception. revenir à visby, c'est accepter d'honorer les traditions, pas vrai ? même quand celles-ci consistent à écouter de la musique techno à fond sur un décor fluo. ça aurait pu être une bonne idée, cette sortie, si sora n'avait pas perdu tout son groupe avant d'entrer dans le bar. on lui avait à peine mis de la peinture sur le visage (des barres verte phosphorescentes sur les joues et des traces orange autour des yeux) qu'elle s'était retrouvée seule, sans aucune trace de sa cousine ou de ses amis. une fois à l'intérieur, impossible de retrouver qui que ce soit. la jeune femme jeta un œil au comptoir, au cas où elle parviendrait à repérer quelqu'un de son groupe... mais non, encore une fois, elle n’aperçut personne. bah, après tout, elle finirait forcément par retrouver quelqu'un, non ? sora avait pris la décision de sortir pour s'amuser, et c'est exactement ce qu'elle allait faire. elle profita d'un espace libre entre deux tabourets de bar occupés par un homme et une femme pour s'immiscer entre eux. le pauvre barman semblait débordé, mais la compassion de sora ne l'empêcha pas de lever la main pour attirer son attention au moindre croisement de regard. ❝ je pourrais avoir... ❞ ça faisait combien de temps que sora n'avait pas bu d'alcool ? qu'est-ce qu'elle buvait avant, au fait ? la petite voix dans sa tête l'incita à réclamer la première chose qui lui passa par l'esprit lorsque ses yeux se posèrent sur l'ardoise au dessus du barman : ❝ ... un dark ice, s'il vous plaît ? ❞ jamais entendu parler de ce mélange à base de vodka. mais maintenant, ça lui revenait. sora ne buvait que très peu de vodka, car sora, elle tourne vite de l’œil. bon, trop tard. t'es là pour te marrer, répéta la voix.