roman l y'a la vie mon ami faute de mieux

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roman metzinger
et qu'on ne les malmène jamais quand ils promènent leurs automnes au printemps

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ÂGE : 27. DATE & LIEU DE NAISSANCE : né on ne sait quand d'on ne sait qui en Alsace. NATIONALITÉ : franco-allemand. ÉTAT CIVIL : célibataire - papa qui s'ignore. OCCUPATION : empêcheur de tourner en rond. GROUPE : cornflower.

Sammanfattning

Un soir Roman a décidé d'amener sa bande d'amis dans un cimetière en pleine cambrousse. Après avoir randonné un certain temps (il était loin en plus, ce foutu cimetière) ils ont fini par y arriver, en pompes de marche pour les plus prévoyants, en tongs pour les plus optimistes. Là Roman a allumé des bougies. Il faut savoir que ça faisait bien trois heures qu'ils marchaient et il n'avait pas accepté de lâcher un mot. Il avait décidé de le faire en grand cérémonial, un truc mystérieux un peu classe. Une fois toutes les bougies allumées, les uns et les autres ayant eu le temps d'avoir sacrément froid, il leur a annoncé qu'ils allaient noter tous les noms et les dates des morts et inventer leurs histoires, à tous et à toutes. Il faut savoir que c'était un très vieux cimetière abandonné, du genre où l'on ne met plus personne depuis le dix neuvième siècle. Et comme c'est Roman, même s'il était trois heures du matin, même s'il faisait trois degrés à tout casser et que comme il n'avait rien dit ils n'avaient pour la plupart pas de pulls, même s'il n'y avait pas d'alcool et que certains tombaient de fatigue, ils ont accepté. C'est comme ça qu'à eux tous ils ont inventé le peuple perdu de Nephtali. Chacun est rentré chez soi en râlant mais n'empêche que c'était beau.
Et ça c'est une soirée ordinaire avec Roman.

Förhört

Veuillez décliner vos nom, prénom, âge et emploi pour l’enregistrement.
Metzinger, Roman, 27 ans, euh, businessman ?

Vous venez de mentir, là
Oui (il rigole mais ça ne semble pas réciproque)
Bon, disons pour l'instant rien.

Comment décrieriez-vous votre place dans la communauté de Visby?
Je viens d'arriver ! Donc ma place, je ne sais pas.
Mais je vais vous dire : je connais l'histoire.
Dans deux trois jours les gens du bar vont commencer à dire vous avez vu le français très grand qui parle anglais de manière suspecte ? Vous aussi il vous a demandé de lui apprendre une phrase en suédois ? Il se débrouille bien, j'ai cru pour une fois à un touriste sympathique. Après il a commencé à raconter tout un tas de trucs étranges, à proposer des idées tarées. Je dois vous dire, au début j'ai eu envie d'appeler l'hôpital, et après quelques minutes j'ai changé d'avis j'ai eu envie de le suivre !
Et s'ils me suivent, après quelques jours ils auront envie de m'envoyer à l'hôpital.
Ma vie tourne souvent vers ce cycle là.

Nous avons interrogé votre amie, Madame Leyre pour en savoir plus sur vous. Que pensez-vous qu’il/elle ait partagé avec nous à votre sujet?
Oh, Bonnie, l'amour ! Comment vous l'avez retrouvée ? Comment elle va ? Non ? Pas de réponse ? Ok super. Une fois que l'interrogatoire est fini on pourra en discuter ? (Ils sentent qu'il ne lâchera pas le morceau et hochent la tête à contre coeur) Je me réjouis.
Alors qu'est-ce qu'elle aurait pu dire, Bonnie...Que je suis un amour ? Un taré mais au moins on ne s'ennuie jamais ? Que je finirai clochard bourré avec cinq dents en moins dans trois ans ? Que si je ne me décide pas à grandir un peu ça va mal finir ? Oui je sais on dirait ma mère ça lui arrive parfois elle a des accès mais c'est par principe. Une fois qu'elle a dit ça c'est réglé on peut se mettre aux choses sérieuses, on peut se mettre à rigoler, le contrat est rempli.
Silence.
Peut être qu'elle vous a dit que j'étais un connard, aussi. De m'être barré comme ça. De me barrer toujours, pour toujours, de me barrer à l'infini sans laisser de trace. Je sais bien que ça fait du mal aux gens je ne suis pas complètement débile et sans empathie, vous savez. Mais ce serait pire, si je restais. C'est sûr.
Il essaye de trouver un truc pour sortir de l'émotion dans laquelle il s'est mise. Le trouve. S'exclame.
Bonnie ! C'est elle qui m'a dit un jour la phrase qui me sert de principe de vie. Elle m'a dit, "toi tu fais n'importe quoi, mais tu le fais bien"; faire n'importe quoi, mais le faire bien.
Ma Bonnie.

Nous aurons besoin de recueillir le témoignage d’un autre de vos proches pour attester de votre fiabilité et de votre sérieux. A qui pouvons-nous nous adresser?
D'abord il rigole un peu, à fiabilité et sérieux. Puis il se reprend.
Bon, vous savez, moi j'ai l'esprit russe. Je ne sais pas d'où ça me vient, mais je crois qu'ils se sont pas mal mélangés aux quatre coins du monde mes ancêtres, ces satires. Tout ça pour dire que je suis expansif. Même pas besoin de boire, je rentre dans le vif du sujet tout le temps avec tout le monde, sinon pourquoi discuter ? Pour remplir des contrats sociaux ? Parfois c'est drôle ça aussi mais si c'est un jeu, pas si tu en fais ta vie. Si tu en fais ta vie de dire bonjour comment ça va ça va bien et vous il fait beau en ce moment, tu te retrouves bien vite limité à une vie froide et sans rebondissements, tu t'inscris dans une ligne et tu t'engages à ne jamais t'en écarter. Moi les coloriages où tu dois rester dans les contours ça m'a toujours fait chier.

Il existe une autre sorte de coloriage ?
Qui sait. C'est peut être à inventer. Je vous laisse le brevet si vous voulez.
Pour en revenir à votre question, vous pouvez bien interroger n'importe qui, il ou elle pourra me raconter. Si vous voulez de la famille, il faudra la chercher, et si vous la trouvez, prévenez moi mais elle ne pourra pas vous dire grand chose sur moi.

Avez vous au contraire des ennemis? Des relations conflictuelles avec votre entourage?
Il réfléchit.
Forcément. Forcément. Une fois je me suis engueulé avec une prof de français parce qu'elle me soutenait qu'Une vie avait été écrit par Balzac, mais elle ne se souvient probablement pas de moi.
Ah si, une fois je suis tombé amoureux de la mauvaise fille, enfin plutôt d'une fille avec une mauvaise famille, et ça n'était rien de sérieux mais quand on s'est quittés ils ont cru que je l'avais larguée déshonorée je ne sais pas très bien quoi et ils ont voulu me "faire la peau" pendant un moment. La suite de l'histoire je vous l'ai donnée dans une question plus haut : je me suis barré infiniment.
Je me demande ce qu'elle est devenue, cette fille.

Merci pour votre coopération. Il est probable que nous vous fassions revenir au poste au cours de l’enquête. Prévoyez-vous de rester dans les parages dans les prochains temps?
Ah ! Mais c'est quoi l'enquête, au fait ? Parce que vous ne m'avez rien dit ?
Silence.
Bon oui je crois bien rester au moins quelques mois, oui. Sinon je vous laisse mon numéro de téléphone.

Fritt fält

Roman on ne sait pas qui sont ses parents, la seule chose qui lui reste d'eux c'est son nom : Roman Elias Téo Metzinger. Marrant, d'abandonner un enfant mais de prendre le temps de lui donner trois prénoms et un nom de famille à coucher dehors quand même.
Enfant de la DDASS, il a eu de la chance et je crois qu'il le sait. Il s'est retrouvé à sept ans dans une famille d'accueil désastreuse, mais sociable comme il l'était déjà il a réussi à faire remonter ça dans les oreilles de son meilleur copain à l'école, dans les oreilles des assistantes sociales etc, la démarche a été longue pour un gamin de son âge mais rapide pour le terrible système français, et il s'est retrouvé en deuxième famille d'accueil chez la famille du meilleur copain en question, qui a fini par l'adopter. Roman et Victor (le meilleur copain), c'est donc à la vie à la mort, même s'il lui donne des nouvelles une fois tous les six mois, généralement quand il est dans la merde.
Il a grandi dans un bled d'Alsace, puis études à Strasbourg, puis monté à Paris parce qu'il en avait dans le cerveau et qu'il est rentré par hasard à Science Po. Je crois qu'il avait plutôt envie de faire des sciences, peut être de la physique, ou carrément de la littérature, mais ça s'est passé comme ça, parce que les profs ont dit vous devriez, que les parents ont dit tu devrais, que Victor a dit tu devrais, et que Roman dit rarement non quand on lui fait une proposition qui lui parait absurde. Il a passé moins d'un an à Science Po, s'est barré, et c'est là qu'a commencé son grand voyage. D'abord partout en France, en évitant les grandes villes par principe. Toujours rencontrer des gens et vivre une vie entière même s'il ne reste qu'une semaine. Toujours bouger ou se barrer ça dépend des fois, juste pour vivre. Il se laisse porter : il a été même vigneron, ébéniste, chauffeur routier, tout et n'importe quoi il l'a fait. Il parle tout le temps à tout le monde et les opportunités naissent et plus c'est absurde plus il dit oui. Il se lance se rend compte vite que c'était marrant de dire oui mais que c'est chiant de faire ce qu'il fait et il s'en va.
Il a été beaucoup amoureux, Roman, ou plutôt il dit ça comme ça, "j'ai été beaucoup amoureux", mais Roman les gens lui font tourner la tête très vite et c'est des coups de sang plus que des coups d'amour. La seule dont on pourrait dire qu'il a vraiment été amoureux c'est Bonnie, mais si on lui en parle sérieusement il dira mais non mais pas du tout pas plus oui c'est ma Bonnie mais pourquoi faire des hiérarchies ?
Ce qu'il ne sait pas c'est que quand il est parti Bonnie était enceinte. Elle a bien choisi de ne pas lui dire, et je ne sais pas si c'est parce qu'elle respecte tellement sa nature d'électron libre qu'elle n'a pas voulu le bloquer ou si c'est parce qu'elle le juge trop absurde et irresponsable pour être papa. Ca se discute. Ce qui est sûr, c'est que le lien entre eux a été très profond, l'est probablement toujours, et qu'il n'y a aucune haine. Bonnie elle habite dans le fin fond de l'Ecosse, c'est une londonienne qui a voulu aller voir plus au nord très tôt. Leur fille s'appelle Faye, elle a un an.
Il faut savoir aussi qu'il n'y a pas que Victor. Roman a grandi avec une bande de potes très solide, celle dont je parlais au début. Ils étaient onze. Ils sont presque tous restés en Alsace, ils continuent presque tous à se voir. C'était le genre de bande qui ressemble plus à une famille qu'à des potes. Ils ont des nouvelles de Roman qu'ils grapillent par ci par là quand ils peuvent. Il n'appelle jamais vraiment.

Ner maskerna

HELLO MY NAME IS : appo. oui, je sais. je me sentais tellement mal d'avoir fait le mort que je reviens en postant une fiche faite d'une traite pour la première fois de ma vie je crois (depuis l'époque où on écrit plus de une ligne par catégorie dans les fiches en tout cas). après, j'ai écrit fille au lieu de fiche au premier essai, donc j'ai un peu peur des autres lapsus erreurs que j'ai pu faire dedans.
je suis désolé, et je suis désolé de ne pas prendre River finalement j'avais envie d'une liberté totale, je le prendrai peut être plus tard, et cette fois je compte rester.
AVATAR : roméo elvis. cette fois je suis à peu près sûr de pas m'être fait griller.
DISPONIBILITÉ : à peu près tous les jours.
D'OÙ JE SORS : les vrais savent.
(quelle phrase nulle)

Aron Strömquist a écrit:

Alors ta fiche et ton perso sont carrément troublants pour l'alsacienne qui-vient-d'un-bled-paumé-et-qui-a-fait-ses-études-à-Strasbourg, je suis à peu près sûre de le connaître Roman et d'avoir été au lycée avec lui, en fait