Roses and Ruins
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 sweet relief · anyelis

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Elis Jakobsson
Elis Jakobsson
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Avatar : Max Irons (fayrell)
Multinicks : Aron
Disponibilité : ABSENTE JUSQU'AU 22 AOÛT
Âge : Vingt-six ans
Adresse : Dans un appartement un peu trop grand et mal chauffé de Jägargatan avec trois autres bras cassés.
Occupation : "En recherche active d'emploi", il parait. Bosse pour son frère quand y a vraiment plus d'autre choix.
Réputation : Le dernier des fils Jakobsson qui donne du fil à retordre à ses parents, pas fichu de gardé un boulot ou de faire tenir une relation plus de 2 semaines.

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MessageSujet: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyVen 11 Déc - 21:48

put my mind at ease
trickle down my spine
boy, you look so pretty please

anyelis.


j’espère que t’as trouvé la force de déballer tes cartons
18:13
t’es chez toi ce soir? je peux passer plus tard?
18:13

on a un lit à inaugurer jcrois
18:14


Le soleil s’est couché il y a plusieurs heures déjà, mais le Fängelse Hostel fourmille de vie. Deux couples d’Espagnols ont pris possession du petit salon du rez-de-chaussée pour organiser la suite de leur road-trip suédois pendant qu’aux étages, de la musique émane des plusieurs dortoirs. Les bouteilles de bière commencent à s’accumuler sur les tables de nuit et les rebords de fenêtres, et on distingue des éclats de voix dans les salles de douches. L’auberge de jeunesse affiche complet ; comme chaque année, de jeunes voyageurs du monde entier se sont donnés le mot : ça doit être joli la Suède, en plein mois de décembre. Elis a passé la journée à assurer les check-in et les check-out et à changer des draps, ne s’autorisant qu’une seule pause pour fumer un joint avec le Canadien de la chambre 12. A 18h30 tapantes, enfin, Marissa a pris le relais. A 18h32, Elis était déjà embarqué dans un traquenard impliquant un couple écossais, deux Polonaises, un Péruvien et deux frères italiens. « It’ll be so much more fun with a local guide to show us the best places! Pleaaaaaase! » Bon, une heure ou deux, et ensuite je vous laisse, hein.


je suis toujours dehors, j’arrive bientôt (j’espère)
21:47
l’italien me demande la date de notre constitution
21:52

j’ai une gueule à savoir ca moi???
21:52


C’est la troisième fois qu’une des Polonaises lui a décoché un regard lourd de sens. Il fait mine de ne rien remarquer, mais son sourire amusé doit le trahir, parce qu’elle continue. Il ne sait plus à combien de verres il est — ils payent tous des tournées les unes derrière les autres. Elis est de plus en plus désinhibé, et le fait qu’il n’apresque rien mangé de la journée n’aide pas. Il commence à ne plus sentir ses extrémités, et il a le rire facile. La journée a été particulièrement éprouvante, il faut dire — son frère, le gérant de l’auberge, avait décidé de passer inspecter les lieux. Il avait bien besoin d’une bière ou neuf pour oublier ces dernières heures.


ils me lachent plus, on ba au black sheep
23:31

si aron accetpe dem e laisser entrer
23:31


Il pianote sur son téléphone, les doigts engourdis par le froid, une des filles accrochée à son bras. La suite de la soirée se passe de manière assez prévisible, pour qui est déjà sorti avec Elis en état d’ébriété avancée, lorsqu’il avait des contrariétés à éponger. Un nouvelle tournée, une pinte, des shots, une pinte, le gin tonic de l’Ecossaise à terminer — on va pas laisser ça! Tout le monde est passablement éméché lorsque sonne l’heure de fermeture du Black Sheep. Parce qu’il aime que les choses se terminent en ses propres termes, Elis trouve un moyen d’agacer un groupe d’habitués sur le départ. La remarque qui pique là où il faut (un talent qu’il affute depuis des années) agrémentée de son traditionnel ton arrogant (ça, il est né avec) et voilà qu’on lui décoche une droite en plein visage. Il l’a bien cherché, mais il n’est plus en état de rendre. Il arriverait presque à entendre d’ici la voix de sa mère thérapeute : Elis, arrête de régler les problèmes que tu as avec ton frère sur les autres.



01:11

dis moi qu e tu dors psa deja
01:12


Il est presque 1h30 lorsque Elis arrive devant la petite maison qu’occupe Anya depuis plusieurs jours. La bâtisse est très étroite, comme si l’on avait essayé de la glisser coûte que coûte dans le tissu dense du centre-ville de Visby avec un chausse-pied. Le minuscule jardin avant est recouvert d’une fine couche de givre. Il n’y a aucune lumière aux fenêtres, et Anya n’a pas répondu à ses derniers messages, mais il est trop dans le brouillard pour s’en préoccuper. Avec sa lèvre ouverte et sa pommette éraflée, il n’a pas fière allure, et pourtant c’est avec un grand sourire et beaucoup trop d’assurance qu’il toque à la porte — la sonnette est cassée, étrangement, ça, il s’en souvient. Plusieurs longues minutes passent (ou peut-être juste quelques secondes, qui sait) ; Elis tente finalement d’appeler sur son téléphone Anya sans succès. Considérant ses options, le jeune homme se place sous une fenêtre et se met à fredonner distraitement : « Put my mind at ease » Il ne maitrise plus le volume de sa voix depuis sa sixième pinte. « Pretty please! » La chanson est passée au moins 5 fois au Black Sheep en l’espace de deux heures ; il n’arrive plus à la sortir de sa tête, c’est désespérant. Il crie presque : « I need your hands on me! » Une seconde, puis deux. Une lumière à l’étage s’allume. Merde, ça a fonctionné.

Fier de lui, Elis se met à esquisser quelques pas de danse dans l’allée, assuré d’être complètement irrésistible alors qu’il ne marche plus droit depuis plusieurs heures. « If we take it further, I swear I ain't gonna break » il poursuit, alors qu’il entend une clé tourner dans la serrure de la porte d’entrée. Anya apparait dans l’entrebâillement. Il conclu d’un air narquois : «  So baby, come try me, baby, come find me ». Il s’empresse de rejoindre Anya sur le perron, mais une plaque de verglas manque de le faire faire tomber. Il s’appuie sur le mur comme si c’était la dernière chose qui pouvait le maintenir debout sur cette planète, et approche son visage à moitié tuméfié de celui d’Anya. « Tu dormais? »
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Anya Larsen
Anya Larsen

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Pseudo : Pauline / linconstante
Avatar : Lucy Boynton + excelsior
Multinicks : Juniper Anderson
Disponibilité : Dispo
Âge : 26
Adresse : Une petite maison qui ne paie pas de mine sur les hauteurs de la ville : la maison de famille, la maison de sa mère - Anya vit danas le garage attenant.
Occupation : Au chômage, fauchée, licenciée, tout ce que vous voulez.
Réputation : De la peste de maternelle à la garce de Visby, il n'y a qu'un pas. Celle qui avait du potentiel, également, qui a explosé en plein vol avant de rentrer à la maison.

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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyVen 11 Déc - 22:38




c’est pas comme s’il y avait grand chose à déballer
18:15
je bouge pas ce soir. traîne pas trop, je bosse demain.
18:15


Anya observe son écran un instant.

La scène lui semble irréaliste. Avoir un appartement, déballer ses cartons, s’installer à Visby. Recevoir des messages d’Elis comme un couple - presque - normal. Attendre qu’il passe en rangeant ses vêtements dans son premier placard depuis Stockholm. Ne plus entendre sa mère hurler au téléphone de l’autre côté du mur, ne plus la voir faire irruption dans son garage transformé en simili appartement. Un pull à demi-plié à la main, la jeune femme s’arrête et observe la petite pièce qui, doucement, prend forme. Les murs sont blancs, et elle pense peindre l’entrée de notes de couleurs variées. Du bleu, du rose, du jaune peut-être. Dans le salon, un vieux canapé à fleurs trône contre un mur, sous une fenêtre aux rideaux un peu vieillots, dont la dentelle est encore étonnamment blanche. Il n’y a pas de télé, dans l’appartement, mais une bibliothèque occupée seulement par quelques livres - certains appartiennent à Anya, d’autres appartiennent à la vieille propriétaire qui, trop âgée, a décidé de s’installer dans une des résidences sénior de l’île. La seule, en fait, qui ne soit pas une maison de retraite lugubre, une de celles où les résidents jouent aux cartes l’après-midi, et décident d’emménage pour ne pas être trop seuls durant leurs dernières années.

La cuisine, toute petite, très rétro avec son lino vert d’eau, lui a tout de suite plu. Et puis, il y a la chambre, à l’étage de cette maison étroite. Une chambre aussi grande que le salon et la cuisine réunis, sans autre pièce pour recevoir les amis. Une chambre rien qu’à elle, avec son vieux lit, son tapis fait à la main, son bureau en poids un peu bancal. Anya s’est déjà appropriée le vieux fauteuil qui trône près de la fenêtre, y a plié un plaid et s’est demandée, un bref instant, si Juniper n’avait pas commencé à l’influencer, avec sa manie de tout rendre si cosy.


1974 ou 75 pour la constitution. enfin la révision. c’est wikipédia qui le dit
21:54
bon, tu viens ?
22:30


Anya sait qu’Elis ne va pas arriver tout de suite. Qu’il ne faut pas forcément l’attendre, quand il sort, qu’il est lancé. Elle finit de ranger les derniers cartons et les range, vide, dans son grenier. Il est déjà vingt-trois heures quand elle trouve le temps de prendre sa douche, de lavant ses mains, ses cheveux, son visage couverts de poussière à force de ménage et de rangement. Les derniers messages d’Elis lui échappent : Anya a pris l’habitude de laisser son téléphone en silencieux, pour éviter les appels de sa mère et de son ex, resté à Stockholm. Depuis sa chambre, elle jette un coup d’oeil dehors avant de se mettre au lit. Pas d’Elis en vue.

« Put my mind at ease, Pretty please! I need your hands on me! » Anya grommèle et jure en se réveillant à moitié. Elle se frotte les yeux, soupirs et tend la main vers la lampe de chevets. Il fait un froid de canard, à l’étage, et elle attrape son vieux cardigan pour l’enfiler sur le pyjama dépareillé qu’elle a préféré enfiler avec une grosse père de chaussette - la maison n’a pas été chauffée de la journée, et elle regrette de ne pas avoir laissé le vieux poêle chauffer. « If we take it further, I swear I ain't gonna break » Anya n’a pas besoin de regarder par la fenêtre pour reconnaître la voix qui la sérénade en bas, dans le petite jardin qui s’étire devant l’entrée. Elis a dû boire, mais au moins il ne s’est pas trompé de maison. Malgré le froid et l’agacement d’être réveillée en pleine nuit - il est quelle heure d’ailleurs ? -, Anya est secrètement ravie de savoir qu’il est venu. Elle ne lui dira certainement pas avant d’avoir râlé un bon coup. «  So baby, come try me, baby, come find me » Elle ouvre la porte, le regarde, fronce les sourcils. « Tu dormais? »  « Tu t’es battu ou quoi ? » D’une main, Anya attrape son pull et l’oblige à rentrer - il faut trop froid pour traîner sur le perron. À peine a-t-il mis les pieds à l’intérieur qu’elle attrape son menton du bout des doigts.  « Tu vas avoir une sale tête demain. » Ne lui offrant ni baiser ni « bonsoir » pour lui faire payer son réveil nocturne, Anya se dirige vers la cuisine, ouvre le tiroir du congélateur et en sort un paquet de petits pois surgelés qu’elle lui tend, une fois revenue dans le salon.  « Mets ça sur ta joue, ça va gonfler. » Voyant qu’il s’apprête à sortir une énième connerie, Anya vient appliquer le plastique glacé directement sur sa joue, posant sa main, chaude, de l’autre côté de son visage.  « On dirait que tu as trempé dans un tonneau de bière. » Anya ne demande pas qui l’a accompagné. Elle ne veut pas savoir. Toute proche, les mains sur son visage, elle se retient encore de l’embrasser. Elis est définitivement bourré.  « J’aimerais bien éviter d’avoir des ennuis avec mes voisins parce que t’as décidé de me faire la sérénade à deux heures du matin alors que je dormais vachement bien.» Les sourcils toujours froncés, Anya aimerait être sérieuse. Foncièrement agacée - elle l’est un peu, faut pas pousser. Mais un sourire soulève le coin de ses lèvres alors qu’Elis semble prêt à vaciller, aussi stable qu’un bateau en pleine mer.
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Elis Jakobsson
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyDim 20 Déc - 17:49

Anya l’attrape par le col et le fais entrer sans ménagement — il manque même de trébucher sur le seuil de la porte. Il aime bien se faire malmener par elle, au fond (that’s brand new information). Elle attrape son visage et le détaille d’un air sérieux, alors qu’un large sourire narquois fend le sien d’une oreille à l’autre. « Tu t’es battu ou quoi? » Il ne comprend pas de quoi elle parle. Tout son visage est engourdi par l’alcool et le froid. « Tu vas avoir une sale tête demain. » Instinctivement, il porte la main à sa joue, sentant le relief d’une belle éraflure sur sa pommette. Le souvenir de sa confrontation au Black Sheep, il n’y a même pas une heure, est complètement brumeux, mais il ne croit pas se tromper en disant : « Ça? C’était mérité. »

Il suit Anya du regard quand elle s’absente quelques secondes à la cuisine. Ses yeux courent sur les murs de la petite entrée sans parvenir à s’accrocher à quoi que ce soit ; ses jambes, elles, refusent de faire un pas de plus. Il reste planté à côté du vieux porte-manteau, son blouson toujours sur ses épaules. Il se débat avec son écharpe lorsque la jeune femme réapparait et lui flanque un sachet de petit pois sur la joue, avec un petit excès de brutalité qui est forcément volontaire. Son visage est pris dans l’étau des deux mains d’Anya, ses yeux sont pris aux pièges des siens. Il l’observe par au-dessus avec un équilibre précaire, sans plus vraiment savoir pourquoi il sourit. Ce n’est sans doute pas anodin qu’il ait réussi à retrouver le chemin vers la petite maison d’Anya, ivre, en pleine nuit, alors qu’il n’y a mis les pieds qu’une fois. Elis est apaisé. Il a trop chaud sous son manteau, son écharpe le gratte, sa joue commence à palpiter sous les petits pois surgelés, sa tête tourne, mais le regard un peu sévère d’Anya est tout ce dont il a besoin, à cet instant précis. Il avance son visage vers elle pour l’embrasser mais elle le retient fermement entre ses mains ; peut-être croit-elle qu’il perd l’équilibre, ce grand idiot, ou peut-être qu’elle cherche juste à esquiver un baiser aviné.

« J’aimerais bien éviter d’avoir des ennuis avec mes voisins parce que t’as décidé de me faire la sérénade à deux heures du matin alors que je dormais vachement bien. » Le regard d’Elis part de nouveau se perdre sur le tapis, puis sur le guéridon, puis sur la paire de chaussure qui traine juste à côté, cherchant à reprendre pied. Il marmonne : « J’irai chanter sous leur fenêtre demain… s’ils sont jaloux. »

Sans demander son reste, il se soustrait à l’emprise d’Anya et entreprend d’enlever son blouson. Cela lui prend autant de temps qu’un enfant de 5 ans qui apprendrait à lacer ses chaussures, mais il parvient finalement à abandonner le vêtement à même le sol. Elle se tient toujours là, les bras croisés, le sachet surgelé dans une main. Il hésite une seconde. Ferme les yeux. Attend que la Terre s’arrête de tanguer. Rouvre les yeux. « Il est si bien que ça…  ce lit…? » Il fait un pas vers Anya, tout en essayant de se défaire de son écharpe qui l’entrave. « J’y ai pensé… toute la soirée » il admet, l’air soudain grave. A ce moment, il lui semble absolument essentiel de préciser : « Même lorsque Magda m’a proposé de rentrer avec elle… j’ai dit… » il ménage une pause dramatique, les yeux à demi-clos, alors qu’il a déjà du mal à enchaîner les mots les uns derrière les autres : « NON, » il lève un doigt solennel vers le plafond, continue de tirer sur son écharpe de l’autre main — ce truc est noué autour de son cou ou quoi? « Ma copine m’attend. » Il laisse retomber son doigt, le visage flanqué d’un air satisfait. De mémoire d’homme, personne n’avait jamais entendu Elis Jakobsson appeler qui que ce soit « ma copine ». Une copine, à la limite — et encore. Il s’approche d’Anya sans oser la toucher, les mains toujours affairées sur son écharpe, et sur son pull — il fait trop chaud ici, non?

L’alcool continue de faire son effet, et il parvient enfin à défaire son écharpe, qu’il laisse tomber sur son manteau. Il lui faut quelques secondes de plus pour retirer ses chaussures ; sans crier gare, les paroles refont surface toutes seules : « I wanna feel a different kind of tension— » Cette fois, il manque de s’effondrer, mais le guéridon est là pour arrêter sa chute. Ça continue à tanguer dans tous les sens, mais il parvient à s’agripper au regard d’Anya, qui est restée silencieuse (atterrée ou amusée, difficile à dire). Il attrape l’arrière de son col et retire son pull dans un geste brouillon, manquant d’enlever son tee-shirt en-dessous par la même occasion. Lorsqu’il émerge à nouveau du brouillard de mailles, il achève avec un sourire plein de sous-entendus, les mots pourtant peu assurés : « Yeah you guessed it… the kind that's fun »
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Anya Larsen
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyMer 23 Déc - 17:09

« Ça? C’était mérité. » Elis touche sa joue du bout des doigts et Anya se dit qu’il va avoir une drôle de tête, demain matin.  « Je m’en doute. » Elle secoue la tête mais esquisse un sourire : elle sait depuis longtemps comment fonctionne Elis, lorsqu’il a trop bu. En général, s’il n’a pas changé, il tente d’entrer au Black Sheep sans qu’Aron ne le remarque, avant de créer un chaos généralisé à l’intérieur ou à l’extérieur du bar - c’est d’ailleurs pour ça que Strömquist ne peut plus le voir en peinture. Du bout du doigts, Anya touche la zone déjà violette, qui demain tournera certainement au noir puis au vert et jaune, comme le font les hématomes sur le visage d’Elis.  « Tu as toujours la sale manie d’aller enquiquiner les types qui s’énervent vite… » Elle n’appuie pas, bien qu’elle aurait envie de le faire râler, de le faire grogner, et finit par laisser sa main retomber avant d’aller chercher le paquet de petit poids.

Comment Elis a retrouvé le chemin de sa maison en étant aussi alcoolisé, elle se le demande. Elle ne se rend pas compte que l’idée lui plaît, lui fait un petit quelque chose dans le ventre alors qu’elle tient le sac de congelés contre le visage d’Elis. Il sourit encore, en la regardant sans rien dire et en tanguant légèrement de droite à gauche, imperceptiblement. Il vogue, vers l’avant, et Anya le retient en fronçant les sourcils. Il a vraiment dû boire quelque chose ce soir, ou finir les verres qui se trouvaient à proximité. Elis n’avait pas besoin d’une raison pour faire la fête, mais parfois, quand il finissait aussi bourré, il avait passé une mauvaise journée… « J’irai chanter sous leur fenêtre demain… s’ils sont jaloux. »  « Si tu fais ça je te bâillonne. » Anya n’est pas sûre que l’idée lui déplaise, connaissant le bonhomme. Il serait capable, dans son état, de prendre cela pour une proposition indécente. Avant même de lui répondre - elle n’est pas sûre qu’il l’ait entendue -, Elis se dégage de ses mains et Anya jette le paquet de petits pois sur le guéridon tout proche. L’entrée est étroite, et il suffirait de tendre les bras pour toucher les murs. Les vêtements d’Elis finissent par s’entasser sur le sol, en une pile qui empêcherait quiconque d’entrer ou de sortir. « Il est si bien que ça…  ce lit…? » Anya croise les bras sur sa poitrine, haussant un sourcil amusé alors qu’il tente de se dépêtrer de son écharpe. Elle pourrait l’aider, mais c’est tout de même assez drôle de le voir ainsi peiner à retirer ses vêtements. C’est peut-être une vengeance, aussi, pour l’avoir réveillée au beau milieu de la nuit. « J’y ai pensé… toute la soirée » Anya ouvre la bouche pour dire quelque chose - Elis lui parle d’étrenner ce lit depuis déjà plusieurs jours -, mais il l’interrompt pour continuer son monologue alcoolisé avec un air si sérieux qu’elle ne veut pas le reprendre. « Même lorsque Magda m’a proposé de rentrer avec elle… j’ai dit… NON. Ma copine m’attend. »»

Anya sent le rouge lui monter aux joues. Imbécile, il est complément bourré… T’es bête, mon dieu, t’es bête…  Il lui faut se montrer la lèvre pour se retenir de dire quelque chose, de sourire, de faire une remarque. Elle n’a pas envie de gâcher le mot, même s’il est teinté d’alcool, parce qu’ils ont souvent été plus honnêtes après quelques verres que sobres. Au bout de quelques secondes, elle finit par dire, l’observant avec une sourcil haussé :  « Copine, hein ? » Elle aurait eu envie de se moquer, mais le sourire qui tire au coin de ses lèvres depuis qu’Elis a débarqué ne rendrait pas son sarcasme crédible.

« I wanna feel a different kind of tension— » Le voilà qui repart avec cette chanson qu’Anya n’a entendu qu’en passant, et elle le regarde se défaire de l’écharpe, des chaussures, manquer de s’étaler sur le sol et retirer son pull de cette façon qui a tendance à lui donner des idées peu orthodoxes. « Yeah you guessed it… the kind that's fun » Un bref instant, leurs regards s’accrochent et Anya ne bouge pas. Elle aurait envie de le prendre aux mots, dans le salon. Il est beau, avec ses joues rouges et ses yeux nu peu brillants. Un soupir lui échappe et elle attrape sa main pour l’entraîner dans l’escalier.  « Ne tombe pas, c’est étroit… » Elle ralentit dans les marches, pour lui donner le temps de se rétablir, et parce qu’elle n’a pas envie de le voir dégringoler au rez-de-chaussée. L’étage est vite là, sans couloir, donnant directement sur sa chambre qui n’est pas encore totalement décorée, qui est encore un peu vieillotte pour Anya, avec son grand lit en fer forgé qui grince quand on s’asseoir dessus. Ce n’est pas vers le lit qu’elle entraîne Elis, pourtant, mais plutôt vers la porte fermée qu’elle pousse, donnant sur la petite salle de bain. Elle ne lui laisse pas le temps de protester et allume l’eau chaude de la douche.  « On dirait qu’on t’a trempé dans une barrique de bière. Déshabille-toi. » Anya lui jette une coup d’oeil qui veut dire « non, pas pour ça », bien qu’elle s’attaquer sur le t-shirt qui se retrouve à terre, et surtout sur ce qu’il dévoile. Elle soupire à nouveau, pour une toute autre raison, et le frôle pour sortir de la salle de bain.  « Traîne pas trop, j’ai du travail demain matin. » Et Anya a beau la jouer sévère et un peu agacée, elle s’arrête, glisse sa main sur la joue d’Elis pour venir l’embrasser doucement, avant de retourner se glisser sous les couvertures.
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Elis Jakobsson
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyMar 29 Déc - 23:11

Elis s’accroche à la main d’Anya comme à une ligne de vie, alors qu’il gravissent ensemble l’escalier jusqu’à l’étage. Chaque pas est plus périlleux que le précédent, mais il attend finalement la salle de bain, sans vraiment savoir comment. Sa bouche est pâteuse et ses pensées s’emmêlent sans pouvoir produire quoi que ce soit de cohérent, mais il n’a aucun mal à comprendre Anya lorsqu’elle ordonne : « Déshabille-toi. » Il hausse les sourcils, les yeux soudain grands ouverts, les sens d’Elis réagissant à l’appel avant que son cerveau ne parvienne à le comprendre. Il serait bien incapable d’accomplir quoi que ce soit, de toutes manières, dans cet état — mais il est bien trop bourré pour le réaliser. Cette fois, il ne lui faut qu’une seconde pour retirer son tee-shirt — c’est donc ça, le résultat de milliers d’années d’instinct de reproduction? Anya esquisse un pas vers la porte ; il aimerait la retenir, mais la voilà déjà qui assène : « Traîne pas trop, j’ai du travail demain matin. » « Ah donc pas de savon dans le dos cette fois? » Elle l’embrasse et referme la porte derrière elle. « Ok. » il lâche, sa déception diluée dans des litres de IPA.

Il se tient au milieu de la minuscule pièce carrelée, immobile, englué. Quelques secondes passent. La pièce commencent à se remplir de vapeur d’eau — Anya a eu la délicatesse de faire couler l’eau dans la douche, comme on sèmerait des indices pour aider un enfant en bas âge dans un jeu d’éveil. A l’évocation du savon, le souvenir de leur week-end dans le sud de l’île vient s’immiscer dans les recoins encore lucides de sa tête. La tempête, la dispute, le bain et tout ce qui s’en est suivi.

La douche lui parait être une épreuve complètement insurmontable, mais par on ne sait quel miracle, il en ressort quelques minutes plus tard. L’eau chaude l’a rendu fourbu. L’alcool l’empêche de ressentir la morsure du froid lorsqu’il quitte la salle de bain embuée pour retourner dans la chambre glaciale d’Anya. Il a pris la peine d’enrouler une serviette autour de sa taille, mais n’a pas eu l’élégance (ou la force) de se sécher. Il laisse des empreintes de pas sur le vieux parquet, avançant vers le lit les yeux à demi-clos. Anya est presque entièrement ensevelie sous l’épaisse couette, ne laissant dépasser que ses avant-bras et son visage, faiblement éclairé par l’écran de son téléphone. Elle scrolle distraitement, sans donner à Elis l’attention qu’il cherche ostensiblement, là, à côté du lit. Mi-vexé mi-exténué, il se laisse tomber sur le matelas, dans un grincement bruyant. « Oh. » Ses paupières sont lourdes. « Ça aussi ça risque de poser problème… avec les voi— » sa phrase se meurt dans un bâillement. Anya ne lui a toujours pas adressé un regard. Il se sent comme un chiot qu’on ignorerait pour lui apprendre une leçon. Il décide de réagir en conséquence, et vient glisser sa tête (avec ses cheveux encore ruisselants et sa joue balafrée) sous le bras de la jeune femme, s’immisçant entre son visage et son téléphone. Plusieurs couches de tissu et de ouate le sépare d’Anya mais ça ne le décourage pas. Il cherche son cou, veux y déposer mille baisers. Son ardeur est vacillante. Pourtant, il semble déterminé à commencer quelque chose qu’il sera incapable de finir.
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Anya Larsen
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyMer 30 Déc - 22:08

D’une oreille, Anya guette les bruits qui s’échappent de la salle de bain. Il lui semble percevoir du mouvement, et elle jurerait qu’Elis se remet à chanter cette foutue chanson. Elle aimerait bien être foncièrement agacée, énervée qu’il l’ait réveillée au beau milieu de la nuit, qu’il se soit mis à chanter sous ses fenêtres à trois heures du matin - quelle heure est-il exactement ? - alors qu’il devait passer dans la soirée. Un soupire lui échappe alors qu’elle ferme les yeux un instant. Elle est agacée oui, mais plutôt de devoir admettre qu’elle est contente de le voir débarquer au beau milieu de la nuit. Qu’elle a ressenti une satisfaction certaine à l’entendre utiliser le mot « copine », surtout pour fermer le bec à cette insupportable Magda. Il y a quelque chose d’étrange, dans le fait d’avoir Elis chez elle, dans un endroit qui lui appartient et dans lequel sa mère ne débarquera pas à l’improviste pour vérifier si Anya ne lui a pas volé des bières. Elle ne peut s’empêcher de se demander comment ils sont passés de cette étrange soirée avec Solveig et le quart de l’île, à leur week-end sur Gotland à… ça. Elis qui émerge de la salle de bain, toujours aussi alcoolisé, une serviette autour des hanches. Par-dessus son téléphone, Anya ne lui lance qu’un coup d’oeil. En temps normal, elle aurait déjà envisagé de se débarrasser de la serviette.

Elle revient à son écran avant qu’il ne remarque quoi que ce soit et fait défiler du bout du doigts les photos sur son écran. Les réseaux sociaux n’ont aucun intérêt pour Anya, mais ils lui font passer le temps. Elis s’approche et elle est certaine d’être capable de dessiner la ligne de ses abdominaux, des fossettes qui marquent le bas de son dos et de son ventre de mémoire. Il se laisse tomber sur le matelas en marmonnant et elle laisse échapper un claquement de langue.  « Si tu te laissais pas tomber comme un hippopotame aussi… » Il baille sans portée plus d’attention au grincement du lit et avant qu’Anya n’ait pu ajouter quoi que ce soit, voila qu’il vient glisser sa tête sous son bras pour se nicher dans son cou.  « Mais t’es trempé ! » Anya gigote, tente de se soustraire à la masse de cheveux mouillés, laisse échapper un rire quand une mèche froide lui chatouille la joue. Abandonnant son téléphone quelque part sur la couette, elle vient chercher le visage d’Elis de ses mains pour tenter de l’arrêter.  « Si tu continues je te fais descendre sur le canapé. » C’est une menace en l’air mais il n’est pas censé le savoir, à moins qu’il soit capable de distinguer le sourire qui lui étire les lèvres. Anya le relâche pour attraper la couette qu’il a coincé sous lui, et elle tire, tire dessus jusqu’à la libérer, l’ouvrant pour qu’il vienne s’installer à ses côtés.  « Je vois pas à quoi te sert cette serviette… », ajoute-elle avec un sourire en coin.

Elle laisse Elis s’installer, se glisser sous la couette, se rapprocher pour venir se coller à elle et Anya râle de se retrouver à moitié humide. Il se niche à nouveau dans son cou et ses mains se mettent à explorer, paresseusement. Anya tend le bras pour éteindre la petite lumière sur sa table de chevet et laisse glisser, l’air qui n’y touche pas :  « T’as vraiment dit à Magda que j’étais ta copine ? »
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Elis Jakobsson
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyDim 3 Jan - 16:57

Le monde continue de tourner autour du lit : le parquet vogue, les motifs un peu vieillots de la tapisserie dansent sur les murs. Anya, elle, est bien là, et il a envie de s’y accrocher comme à une ancre, pour ne plus jamais la lâcher. Ses gestes sont brouillon ; il avance à l’instinct, certains de ses sens moins engourdis que d’autres. Logé dans le coup de la jeune femme, il balade ses lèvres froides sur la peau chaude d’Anya — généralement, les températures sont inversées — laissant quelques gouttes d’eau glacée se répandre sur les draps, sur l’oreiller et sur leurs visages. Il se dégage une chaleur délicieuse de son corps emmitouflé sous l’épaisse couette, quelque chose qui pousse à la langueur, à la lenteur… Il se laisserait bien tomber, là, le visage contre son buste. Pourtant, il n’en est rien : l’odeur d’Anya agit comme un signal pavlovien sur lui. Il n’est plus capable de formuler une pensée cohérente depuis plusieurs heures, certes, mais tout son corps est électrisé par la présence toute proche de la suédoise. Il suffit de quelques mots et d’un sourire en coin d’Anya pour qu’il se débarrasse de la serviette autour de sa taille, la balançant au pied du lit avec ce qu’il lui reste de force.

Elle l’invite enfin sous les draps — la chambre est glaciale, mais malgré la chair de poule qui recouvre la quasi-totalité de la surface de sa peau, Elis ne s’en est pas rendu compte. A grand renfort de contorsions malhabiles, il se glisse sous la couette. Presque aussitôt, Anya éteint la petite lampe de chevet — un geste que les trois derniers neurones en activité de l’homme interprètent comme un nouveau signal. Lui qui mettait beaucoup d’effort à garder les yeux ouverts face à Anya les ferme enfin, dans l’obscurité. Comme si sa vie en dépendait, il s’attèle à nouveau à la mission qu’il s’est donné : il abandonne le cou d’Anya pour descendre sur son buste. Doucement, il dépose de nouveaux baisers entre ses seins et, après deux secondes d’hésitation — ça tourne, ça tourne encore, même dans le noir — il plonge sous la couette pour poursuivre sa tâche avec assiduité.  Il est désordonné dans ses gestes, mais il parvient tout de même à relever le tissu du haut de pyjama d’Anya jusqu’à sa poitrine, reprenant son parcours là où il s’était arrêté. Il sent les mains d’Anya dans ses cheveux, qui essaient mollement de le faire remonter à la surface. S’il avait pu voir son visage, il aurait vu son air mi-amusé mi-blasé alors qu’elle fixe le plafond de sa nouvelle chambre. Les baisers sont de moins en moins précis, et il commence à manquer d’air, là-dessous. Lorsqu’il arrive juste sous son nombril, les doigts tirant déjà sur l’élastique de son pantalon de pyjama, Anya laisse échapper : « T’as vraiment dit à Magda que j’étais ta copine ? » Elis émerge aussitôt, échevelé, les yeux mi-clos . « Je savais pas comment on disait "celle qui me malmène depuis que j’ai 7 ans" en anglais. » il répond impassible, avec une verve surprenante, pour quelqu’un qui n’arrivait pas à aligner trois mots quelques minutes plus tôt. Impossible de savoir s’il est sérieux ou pas, vu son état. Il dépose un rapide baiser sur les lèvres d’Anya puis la toise, immobile au-dessus d’elle : « Tu dis quoi, toi? » Tu dis que je suis qui, moi, pour toi? Ton boy toy? S’il avait été sobre, jamais (au grand jamais) il n’aurait formulé pareille question, préférant se réfugier dans sa traditionnelle brume de confusion. But here we are.
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Anya Larsen
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyDim 3 Jan - 21:14


Elis n’hésite pas une seconde et envoie balader la serviette. Les yeux d’Anya n’ont pas le temps ou l’occasion de s’attarder sur son corps car il gigote, se tortille, dégage la couette prise dans ses pieds pour venir se glisser dessous, tout contre elle. Il est froid comme un glaçon et la jeune femme frisonne, lève les yeux au ciel. Elle aurait bien aimé qu’il rentre plus tôt pour qu’il puisse étrenner le lit. Elle aurait bien aimé râler et le rabrouer mais elle n’en a ni la force ni l’envie, à cette heure. Elle se demande un instant si elle aura le temps de lui faire payer demain, s’il sera assez réveillé et assez en forme, ou si le mal de tête aura raison de leur première nuit dans son appartement. Anya n’a pas besoin d’être devin pour savoir que le lendemain matin, Elis va vouloir dormir, qu’il va râler comme un vieux bouc aigri quand elle va sortir du lit et laisser entrer l’air froid, et qu’elle lui montera certainement sa tasse de café pour qu’il se réveille. À moins que, guider par la faim, il ne décide de descendre à la cuisine. L’image est étrangement domestique, calme, normale et Anya esquisse un sourire.

Elis s’est réfugié dans son cou et reprend ce qu’il a entrepris quelques instants plus tôt. Il descend, doucement, maladroitement, le long de son ventre, et Anya inspire profondément. Elle ne peut retenir la légère chair de poule que provoquent les lèvres d’Elis sur sa peau. Lorsqu’elle parle à nouveau, elle n’est pas sûre de vouloir le distraire ou de vouloir une réponse. Elis alcoolisé est un Elis un peu imprévisible, qui peut balancer les vérités qu’elle n’a pas envie d’entendre comme une montagne de conneries. La question lui échappe malgré tout et il est bien plus vif qu’elle ne l’aurait pensé. Il grimpe, grimpe, grimpe et émerge de la couette, son visage tout en ombres et en contrastes, éclairé par la faible lumière venant de l’extérieur. « Je savais pas comment on disait "celle qui me malmène depuis que j’ai 7 ans" en anglais. » Anya laisse échapper un rire avant d’écraser son poing - pas trop fort quand même - contre l’épaule d’Elis. Elle ne comprend pas comment fonctionne son cerveau, quand il a bu.  « Tu dis quoi, toi? »  « Que je sors avec un imbécile » est la première phrase qui lui vient, et elle considère que c’est plutôt mérité.

 « Viens-là, tu vas t’endormir entre mes jambes et tu vas étouffer, sinon » ajoute-t-elle en passant les mains derrière son coup pour l’attirer contre elle. Et ce n’est pas désagréable, de l’avoir tout contre elle, dans un lit qui n’est pas celui d’Elis, à la coloc, ni celui d’un hôtel sur une île paumée. Sa langue claque contre son palet quand il tente de se dégager pour reprendre ses aventures sensorielles, et Anya le retient en glissant une jambe autour des siennes, se demandant s’il s’agit d’une étreinte ou d’une prise de catch.  « Tu sais très bien que les gens ne me parlent pas », finit-elle pas répondre en glissant ses lèvres contre sa joue.  « Mais j’ai dit à la libraire je fréquentais quelqu’un » Anya n’est pas sûre qu’Elis l’ait entendu : son corps s’est détendu entre ses bras, et elle est à peu près sûre qu’il s’est endormi.

***

Le réveil n’a pas encore sonné, mais Anya est réveillée. Le fait d’être dans une nouvelle maison, une nouvelle chambre, n’est pas encore bien intégrée, parfaitement assimilé, et a toujours quelques secondes de flottement, au réveil. Elle tourne la tête et se rappelle la sérénade, et la douche d’Elis, au beau milieu de la nuit. La difficulté qu’il avait à retirer son écharpe. Dans un soupire, Anya roule sur le côté et vient se glisser contre son flanc. Son pied - froid - vient trouver son mollet tandis qu’elle pose son visage sur son omoplate, soufflant doucement sur les cheveux à la base de sa nuque.  « Il faut que j’aille travailler… » Pour une fois, elle n’a pas envie de dire « j’ai pas envie d’y aller ». La librairie est un endroit calme, lumineux, agréable. Mais il y a Elis dans son lit, Elis qui dort, parfaitement nu, après l’avoir réveillé sur les coups de quoi, 3h du matin ?  « Café, ou tu restes dormir ? » Anya n’a pas étudié cette possibilité, mais elle semble s’imposer naturellement.  « Tu peux me ramener les clés dans la journée, si tu veux… » C’est ce que ferait un copain, non ?
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Elis Jakobsson
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyDim 3 Jan - 22:12

« Il faut que j’aille travailler… » Elis sent le pied glacé d’Anya titiller son mollet mais son corps est incapable du moindre mouvement ; il se contente de laisser échapper un grognement de désapprobation. L’intégralité de son crâne semble avoir été remplie de plomb. Il est hors de question d’ouvrir les yeux, même s’il distingue la lueur des premières heures du jour à travers ses paupières scellées. Les excès de la veille sont toujours logés dans le creux de son ventre et ça cogne fort de part et d’autre de ses tempes. Le moindre mouvement pourrait lui être fatal. « Café, ou tu restes dormir ? » Il laisse échapper un soupir caverneux en guise de réponse.

Malgré lui, les morceaux de conscience viennent s’imbriquer pour former les souvenirs de la veille. Il sent les ongles d’Anya parcourir doucement son dos, propageant un frisson le long de sa colonne vertébrale sans qu’il ne puisse rien y faire. Anya. Il est dans son lit. Chez elle. « Tu peux me ramener les clés dans la journée, si tu veux… » La jeune femme semble déterminée à avoir une vraie conversation alors qu’il ne sait même plus comment il est arrivé là. Il lui faut toute la force et le courage à sa disposition (et bien plus encore) pour se tourner douloureusement sur le matelas. D’une voix d’outre-tombe, il lâche entre ses dents : « Laisse moi une minute et… » Elis est sur le dos, les yeux désespérément clos, une main posée sur son torse nu. Il n’a pas l’intention de terminer sa phrase. Alors qu’il sent l’air froid de la pièce s’infiltrer sous la couette, il réalise qu’il est complètement nu. Un vague souvenir de douche refait surface, lentement, mais impossible de savoir ce qu’il s’est passé avant — ou plus important : après. Anya se tient à quelques centimètres de lui, et il pourrait jurer qu’elle arbore un large sourire moqueur. Plutôt que d’ouvrir les yeux pour en avoir le coeur net, il effectue un quart de tour supplémentaire pour lui faire face, cherchant son dos à l’aveugle pour la serrer contre lui. Le tissu chaud de son pyjama est agréable contre sa peau — si seulement elle pouvait rester là à tout jamais avec lui. Il sent le visage d’Anya tout proche du sien. « J’espère au moins que t’as profité de moi, dans cet état. » il articule péniblement, l’emprisonnant de ses bras et menaçant à chaque seconde de replonger dans les bras de Morphée.
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Anya Larsen
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyLun 4 Jan - 20:35

Elis grogne et Anya sent tout son torse vibre sous sa joue. Elle s’était attendue à ce genre de réponse : avec ce qu’il avait dû ingérer la veille, il n’était certainement pas en état de faire une phrase cohérente, pas au réveil - ou il n’en avait pas envie. Elle avait connu un certain nombre de gueules de bois, elle aussi, et il était presque étrange de se réveiller sobre à côté d’Elis, ce matin-là. Ses ongles glissent doucement le long de sa colonne, mais il ne bouge pas. Il est réveillé, elle le voit bien : le rythme de sa respiration à changer, et il soupire comme s’il n’avait envie que de passer la journée au lit sans jamais avoir à ouvrir les yeux. Après un énième soupire, Anya est délogée, obligée de se décaler pour le laisser se tourner. « Laisse moi une minute et… » Tout en lui semble douloureux, et elle n’a pas le coeur de lui signaler le bleu grossissant sur sa joue depuis la veille, ou plutôt depuis le milieu de la nuit. L’envie soudaine lui prend de retrouver le bain de l’auberge, de le sentir tout contre au elle, bien au chaud. À la place, elle esquisse un sourire, se laisse porter par l’envie de se foutre de lui sans se décider à dire ou faire quoi que ce soit. Il est trop tôt pour réfléchir.

Elis n’ouvre pas les yeux alors qu’il se tourne sur le côté et qu’il tend le bras pour l’attirer contre lui. Son nez manque de toucher le sien et les doigts d’Anya, toute sa paume, remonte le long de son bras jusqu’à sa joue. « J’espère au moins que t’as profité de moi, dans cet état. »  « Pas vraiment, je me suis dit que ça risquait d’être décevant, vu ton état. » La phrase est mordante, autant qu’elle peut l’être alors qu’Anya continue de sourire. Ça manque de cette âpreté qu’elle mettait autre fois dans ses moins, de cette froideur et de cette méchanceté mêlée quand elle cherchait à faire elle. Anya se rend compte qu’elle n’a plus vraiment envie de se battre. Seulement de rester là, Elis parfaitement nu, et elle habillée, bien au chaud, détendue.  « Tu peux toujours te rattraper ce soir… », propose-t-elle en s’approchant à peine pour déposer un baiser sur ses lèvres. Elle a l’impression de pouvoir y sentir la bière, et quelque chose d’autre. Elle ne peut s’empêcher de penser à Magda, et de sourire un peu plus.  « D’ailleurs, hier soir… Tu as dit à Magda que j’étais ta copine, apparemment. » Son sourire est à la fois amusé et taquin, mais elle ne peut le nier que le mot lui fait quelque chose. Quelque part, là, dans sa poitrine ou dans sa gorge. Un truc d’adolescents, un truc un peu con.
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Elis Jakobsson
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptySam 9 Jan - 22:44

« Pas vraiment, je me suis dit que ça risquait d’être décevant, vu ton état. » Elis fronce fort les sourcils sans ouvrir les yeux. « Outch. » En temps normal, il se serait indigné de cette déclaration calomnieuse avec force et mauvaise fois, mais il est exténué. « Tu peux toujours te rattraper ce soir… » Un faible sourire vient étirer ses lèvres lorsqu’Anya vient y déposer un baiser. La pensée est particulièrement agréable, même si chaque cellule de son corps semble pour lors crier détresse. Il ressert un peu plus sa prise autour d’Anya, avec la ferme intention de passer les prochaines heures de la journée là, comme ça, avec elle. C’est très surfait, le travail, après tout. Le visage de son frère aîné, avec sa mine sévère de la veille, se fraie un chemin jusqu’à sa conscience — et il déteste ça. Il n’a aucune envie de remettre les pieds à l’auberge, ni aujourd’hui ni jamais.

Elis vient enfouir son visage dans les cheveux d’Anya pour tenter de calmer l’anxiété qui le gagne doucement, insidieusement. Le sommet du crâne de la jeune femme a cette odeur singulière ; celle de sa peau, mêlée à celle de lavande et de romarin. Il tourne un peu son visage et une douleur aiguë vient le saisir à la joue. Pris par surprise, il s’écarte et laisse échapper un gémissement de douleur entre ses dents. A nouveau sur le dos, Elis porte sa main engourdie à son visage. Du bout des doigts, il effleure la boursoufflure sur sa joue — ça, ça va mettre du temps à cicatriser. C’est plus fort que lui, il entend d’ici la voix agacée de son frère : « Quand est-ce que tu vas arrêter de te comporter comme un ado, putain? Grandis un peu. »

A ses côtés, Anya ne dit rien. Il arriverait presque à sentir son rictus moqueur. Il se frotte les yeux du pouces et du majeur, se préparant à les ouvrir péniblement les yeux et à affronter la journée qui l’attend. D’une voix railleuse — mais avec une pointe de douceur peu caractéristique, Anya glisse :  « D’ailleurs, hier soir… Tu as dit à Magda que j’étais ta copine, apparemment. » Elis interrompt son geste pendant une seconde. Ça n’avait pas grand-chose de surprenant ; il était connu ses déclarations d’amour spontanées, lorsqu’il était bourré… mais d’ordinaire, elles étaient destinées à ses amis — ou à un inconnu rencontré dans les toilettes du bar. Il n’est pas certain d’avoir jamais appelé quelqu’un « sa copine », sobre ou dans un état second. Alors qu’il sent un mélange d’adrénaline et d’inquiétude le gagner, Elis tourne lentement la tête vers Anya. Avec prudence, il entrouvre les yeux, et distingue enfin son air narquois entre ses cils. Il pourrait jurer que ses cernes ont développer leurs propres cernes, alors qu’en face de lui, Anya ressemble à une peinture de la Renaissance italienne : son visage immaculé éclairé élégamment par les faibles rayons de soleil qui filtrent entre les rideaux. Il n’aime pas se sentir si incapacité, à côté d’elle ; tapie dans l’ombre, il y a toujours cette peur qu’elle pourrait retourner ça contre lui — c’est plus fort que lui. Pourtant, il la détaille quelques secondes, se demandant comment il a réussi à finir dans son lit (pas juste cette nuit-là…), puis répond en la regardant droit dans les yeux : « Il faut que j’arrête de boire autant. » Un bâillement lui échappe alors qu’il redirige ses yeux vers le plafond. Il place ses mains sur son visage, pour essayer de se réveiller — et de dissimuler le sourire en coin dont il n’arrive pas à se défaire — et complète  : « Ça me fait dire de ces conneries, putain. »
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Anya Larsen
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyDim 10 Jan - 10:35

Elis n’attrape pas la balle au vol, pas vraiment, se contente d’un sourire tout en l’attirant un peu plus contre lui, et Anya se dit qu’il a dû y aller fort, la veille, pour ne pas en profiter ce matin. C’est un rythme différent de ce à quoi ils sont habitués. À vrai dire, tout semble un peu différent, depuis qu’ils sont revenus de Götland, comme si les choses étaient un peu plus claires sans vraiment l’air, une sorte d’entendement, un accord qui n’aurait jamais été formulé, tacite jusque dans ses termes et détails. Anya n’a pas envie de s’étendre sur le sujet ce matin, n’a pas envie même d’y penser, et elle laisse ses lèvres venir trouver le relief à la base du cou d’Elis, ce creux où elle installe sa bouche, respirant profondément son odeur. Il y a un léger fond d’alcool, malgré la douche, mais il y a aussi l’odeur de son savon qu’il a utilisé dans la nuit et, surtout, l’odeur de sa peau. Elle ne saurait pas vraiment la décrire - comment décrit-on le parfum personnel associé à une personnelle, à son épiderme ? Chaud et confortable sont les premiers mots qui lui viennent.

Mais déjà Elis grogne et se dégage, se tournant sur le dos et lui tirant un bruit mécontent. Anya ouvre un oeil, puis l’autre, et esquisse un sourire narquois en le voyant toucher sa joue bleuie et endolorie.  « Tu vas avoir l’air d’un dur maintenant. Les filles de l’auberge vont pas s’en remettre. » Elle se fiche de lui, mais elle sait très bien qu’il n’a pas besoin de ça pour attirer toutes les filles de passage et celles de Visby avec. Elle exagère peut-être un peu en disante « toutes », mais elle sait comment on le regarde, de haut en bas, en s’accrochant à son petit sourire en coin, à la courbe de sa bouche, à l’éclat charmeur qui passe dans ses yeux. Et, si elle n’a pas peur ce matin de le voir flirter avec toutes les étrangères de l’île, il y a toujours cette pointe de jalousie qui lui tord le ventre, juste un peu.

Alors Anya change de sujet, le regarde se raidir et tourner la tête vers elle, observer sa propre réaction. Elle se demande ce qu’il se passe dans sa tête, à envie de lui poser la question, d’ouvrir ce crâne qui lui cache un tas de choses, volontairement ou non. Elis n’est pas transparent, pas autant qu’elle le voudrait, malgré les années qu’ils ont appris à décrypter les tics et les manies de l’autre. Il y a, derrière son front, un tas de pensées, d’idées, d’émotions dont il ne parle jamais, dont elle ne sait rien. Et, là, tout de suite, Anya aimerait rester au lit pour prendre le temps d’explorer tout ce qui se cacher derrière ses mèches brunes et ses yeux hésitants, suspicieux, fatigués. « Il faut que j’arrête de boire autant. » Sa main marque une brève pause - elle n’avait pas remarqué qu’elle avant glissé sa paume sur son bras, épousant la forme de ses muscles, du creux de son coude, de son biceps -, avant de reprendre son chemin. « Ça me fait dire de ces conneries, putain. » Est-ce que c’est un sourire, qu’elle perçoit dans sa voix ? Ou se fait-elle des idées ? En temps normal, Anya serait déjà sortie du lit, glaciale, préparant une rétorque quelconque, mais certainement blessante. En temps normal, Anya n’aurait pas été prête à tout pour le garder dans sa chambre.  « Des conneries, hein ? » Elle hausse un sourcil, lui lance un regard entendu, mais la phrase manque de la dureté des mois, des semaines précédentes. Anya jette un coup d’oeil au réveil sur sa table de chevet et finit par se tirer du lit.

Elle enfile les chaussettes en laine qui lui servent de chaussons et un pull qui traîne sur la chaise très du lit, fait le tour de ce dernier sans se presser et s’arrête près de la porte pour le regarder. Elle aimerait trouver une comparaison, là, tout de suite, quelque chose d’artistique, d’unique. Dire qu’il ressemble à une statut grec ou à une de ces vieilles stars de cinéma à la beauté intemporelle. Mais non. Elis ne ressemble qu’à Elis, dans son esprit, et c’est assez pour la faire frissonner.  « C’est dommage, je trouvais que ça sonnait bien, moi », finit-elle par dire avant de descendre l’escalier, mine de rien. Dans le lit, à l’étage, Elis peut l’entendre ouvrir le paquet de café, remplir la machine, la lancer et chercher une tasse - des tasses ? Il peut entendre l’eau chauffer et les cafés commencer à couler alors qu’elle ouvre le frigo, en sort de quoi préparer un petit-déjeuner, elle qui se contente en général de ce qu’elle trouve ou de ce qu’il reste. Des bruits domestiques, qui ne leur sont pas vraiment familiers, qui sont dépourvus de colère, de hâte, de brutalité.
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Elis Jakobsson
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyDim 10 Jan - 11:38

« Des conneries, hein ? » Elis ouvre un oeil entre ses doigts, se raidit légèrement en attendant une attaque qui ne vient pas. Anya doit sentir qu’il n’est pas en état de contre-attaquer, ou peut-être a-t-elle simplement décidé de déposer les armes. Pour le moment, du moins — il a l’impression qu’il ne va pas s’en sortir si facilement. Elle s’agite à côté de lui, alors il se retourne et tend le bras vers elle, mais elle lui échappe à la dernière seconde pour sortir du lit. Son bras retombe sur le matelas, et il lâche un soupir vaincu. Il suit Anya des yeux lorsqu’elle fait le tour du lit. Il adore son visage au réveil : sans la moindre trace de maquillage et légèrement échevelée, elle a une vraie gueule d’ange — rien qui ne laisse suspecter toute la rage qui bouillonne derrière ces yeux bleus clairs.

Etalé dans le lit, il tend à nouveau sa main vers elle, alors qu’elle l’observe depuis le seuil de la chambre. « C’est dommage, je trouvais que ça sonnait bien, moi. » Il la veut contre elle, maintenant, si possible sans ses chaussettes et sans son pyjama— mais la voilà déjà qui disparait déjà dans les escaliers. Lorsque sa silhouette quitte son champ de vision, l’absence d’Anya laisse un grand vide, comme si l’on avait brutalement retirer la couette qui le recouvre des pieds à la taille. Le bruit de la cafetière électrique se fait entendre depuis le rez-de-chaussée. Elis considère quelques secondes se rendormir ; il ramène la couverture sous son menton, ferme les yeux, puis réalise que tout son corps qui famine à présent. Il a le ventre vide, mais ce n’est pas que de ça dont il s’agit. Il a envie de descendre à la cuisine, nu, juste pour voir sa réaction ; juste pour voir ce qu’il se passerait.

spoiler  sweet relief · anyelis 1575746464 :

Le froid glacial de la maison met à mal ses ardeurs, à l’instant même où il trouve le courage de sortir du lit. Après une seconde d’hésitation, il concède à enfiler quelques vêtements — il la surprendra au retour du printemps, s’ils ne se sont pas entretués d’ici là.

Ses pas lourds et hésitants font grincer les escaliers en bois. Quelques secondes plus tard, Elis se tient dans l’encadrement de la porte de la cuisine. Il est simplement vêtu de ses chaussettes, de son boxer et de son sweat-shirt, la capuche en molleton ramenée par dessus ses cheveux décoiffés et sa mine fatiguée, à l’image d’un adolescent qu’on aurait extirpé d’une nuit de 16h. Anya a disposé deux assiettes sur la petite table, un peu de beurre ainsi qu’un pot de confiture d’airelle entamé. L’odeur du café coulé commence à embaumer la pièce et à agir comme un pansement sur son foie malmené. Anya continue à s’affairer, ignorant ostensiblement sa présence, et il se tient là, un peu benêt — attendri, peut-être. Il se croirait presque dans Mad Men (il ne manque qu’un brushing et un tablier à Anya pour parfaire le tableau), et croit soudain comprendre pourquoi les hommes du XXème siècles se sont montrés si récalcitrants face aux mouvements de libération des femmes.

Lorsqu’Anya lui flanque sans ménagement une tasse de café entre les mains, ça lui fait l’effet d’un shot d’ocytocine. Il la regarde avec des yeux amusés (et profondément reconnaissants) avant d’ingurgiter une grande gorgée de la boisson salvatrice. Lorsqu’elle sort deux tranches de pains fumantes du grille-pain, s’en est trop — il ne sait pas si c’est l’odeur délicieuse du pain grillé ou simplement la vision d’Anya si prévenante, mais il abandonne sa tasse sur la table et vient se placer dans son dos. Il l’enlace de ses bras et vient placer son menton dans le creux de son épaule. « Tu ferais une très bonne copine en tout cas. On dirait que t’as fait ça toute ta vie. » Il dépose un baiser dans son cou avant de lui voler une tranche de pain grillé. « Je te mettrai cinq étoiles. » il marmonne, moqueur, en croquant dans sa tartine nature.
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Anya Larsen
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyDim 10 Jan - 14:34

Elis finit par se lever. Le lit fait du bruit, et elle l’entend qui s’en extirpe, qui marche sur le plancher de la chambre, qui descend l’escalier. Elle fait bien attention à ne rien dire, à continuer de préparer le petit-déjeuner - pourquoi elle fait ça, exactement ? Elle mange rarement, ou ce qui traîne, elle préfère le café, noir, n’a pas souvent faim, mais la présence d’Elis à l’étage, et bientôt dans la pièce, lui donne envie de ralentir. Toute cette maison, ce nouveau endroit, lui donne envie de ralentir. Même Juniper lui donne envie de s’arrêter et de respirer un bon coup. C’est pour ça qu’elle a dit oui, quand June lui a proposé de commencer tout de suite, de l’aider à gérer la librairie : parce que l’endroit est calme et ne ressemble pas à ce qu’elle a connu. Au brouhaha des open space de la capitale, aux bruits incessants des bureaux, des immeubles, des rues, de la ville, qui s’ajoutait au bruit qu’il y avait déjà dans sa tête, qu’elle n’arrivait jamais à faire taire, ou pas vraiment.

Elis se tient près de l’escalier, dans son boxer, son vieux sweat-shirt couvrant son torse, et Anya lui jette tout juste un coup d’oeil sinon elle ne sera pas capable de terminer le petit-déjeuner et d’aller au travail. Le café prêt, elle lui met une tasse entre les mains et continue de mettre la table, se brûlant les doigts avec le pain grillé. Elle s’apprête à en sortir une deuxième fournée lorsque deux bras se referment autour de sa taille, le menton d’Elis venait se glisse sur son épaule et, instinctivement, Anya laisse échapper un soupire de contentement. C’est confortable, d’être là, avec lui. C’est confortable de jouer sans chercher à se prendre à la gorge, non ? « Tu ferais une très bonne copine en tout cas. On dirait que t’as fait ça toute ta vie. » Elle n’ose pas lui dire qu’elle a été une copine, sur le continuent. Qu’il y a eu cette relation qui a duré, mais qui n’a pas vraiment compté - du moins pas pour elle. Ce type qui a fini par devenir jaloux des emails envoyés à pas d’heure, au beau milieu de la nuit, tôt le matin. Des cartes postales avec quelques mots gribouillés au dos qui la rendait pensive ou qui la faisait sourire plus qu’il n’y parvenait. Des sms qui faisaient vibrer son téléphone au milieu des dîners, quand ils étaient au lit, quand elle était à la douche ,et qu’elle ouvrait toujours sans délais. Anya déglutit. Elle a été une copine, mais ça n’a pas vraiment compté.

« Je te mettrai cinq étoiles. »  « Je suis touchée, je devrais penser à en faire quelque chose. Copine sur demande, peut-être ? Pas de sexe, mais seulement des petits déjeuners et gérer les retours de soirée. Ça se tente, non ? » Anya tourne à peine la tête sans pouvoir vraiment le voir, lui vole un baiser et remettre une tranche de pain à griller. Elle a faim, pour une fois, et trois tartines ne seront pas de trop pour lui éviter de sauter sur Elis. Ses doigts glissent sous la manche du sweatshirt alors qu’elle attend que la tartine saute.  « Donc si on me demande, parce que j’imagine qu’on t’a entendu chanter sous ma fenêtre à l’autre bout de Visby, je ne suis pas ta copine, et tu n’es pas mon copain ? » Anya finit par se retourner, coincée entre le corps d’Elis et le plan de travail, pour le regarder. Il a l’air épuisé, et l’entaille sur sa joue lui donne une allure de boxeur.  « Puisque c’est que des conneries, tout ça… » Elle ne peut s’empêcher de l’observer, de détailler son visage, d’attendre, d’anticiper sa réaction. Est-ce qu’elle tient à entendre ce mot, à avoir cette étiquette ? Peut-être… Bien que le terme lui-même lui semble un peu futile, il y a aussi une question de fierté. La tartine saute du grille-pain, derrière-elle, mais Anya ne bouge pas, se contente d’attraper un des cordons du sweatshirt pour l’empêcher de se défiler.
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Elis Jakobsson
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptyLun 11 Jan - 22:37

Lorsque Anya commence à détailler le business plan de sa prochaine aventure professionnelle fictive, Elis grimace. Pas de sexe? Une nouvelle bouchée dans le pain croustillant vient disséminer quelques miettes dorées sur le pyjama d’Anya. Il sent ses doigts froids chercher la chaleur de sa peau dans sa manche, et c’est une toute autre faim que ça réveille au creux de son ventre. Plutôt crever que de l’admettre mais tout cette domesticité commence à lui monter à la tête. Il repose sa tranche de pain à même le comptoir et s’apprête à glisser une main sous le haut de son pyjama, mais Anya doit sentir venir sa tentative, et elle le coupe dans son élan : « Donc si on me demande, parce que j’imagine qu’on t’a entendu chanter sous ma fenêtre à l’autre bout de Visby, je ne suis pas ta copine, et tu n’es pas mon copain ? » Elle se retourne. Il grimace à nouveau. Elle sait ce qu’elle fait, avec son regard par en dessous, fermement collée à lui par la taille. Il concède un rictus entendu, les yeux plissés, l’air de dire : tu vas vraiment pas lâcher l’affaire hein?

Elle devrait le savoir, pourtant, qu’Elis n’aime pas se sentir pris au piège. Et là, à cet instant précis, elle le met au pied du mur, pris entre sa moue défiante — celle qui ressemble à une provocation à laquelle il ne sait que céder — et l’odeur du pain grillé. Il est faible, incapacité, littéralement blessé ; pas en état de se battre. Elle sait très bien ce qu’elle fait. « Puisque c’est que des conneries, tout ça… » La suédoise approche son visage du sien et tire sur les cordons de son sweat-shirt, empêchant toute tentative de fuite. Sa mâchoire se crispe alors qu’il essaie de retenir un sourire. Une seule solution : la distraction. Anya ne lui laisse aucune issue, braquant ses iris bleus droit dans les siens. « T’as qu’à dire que… » il commence, laissant planer une hésitation. Ses mains viennent se poser sur les hanches de la jeune femme, et il descend vers l’arrière de ses cuisses avec un regard entendu. Il attend qu’elle se dérobe, il anticipait une esquive qui ne vient pas. « …que je suis le mec à qui tu fais des tartines, » il poursuit, tentant d’aligner les mots maladroitement, alors que son esprit déjà pas bien vif, ce matin, s’embrume un peu plus. Il cherche sa bouche, l’embrasse avec un certain empressement, et attrape l’arrière de ses cuisses pour la hisser sur le comptoir. Il dépose un baiser à la base de son cou puis s’écarte, juste assez pour pouvoir ajouter, sans plus d’équivoque, droit dans les yeux « contre services rendus. » Là dessus, il descend vers sa taille, passe ses doigts sous le tissu épais du haut de pyjama d’Anya pour trouver la peau douce de son ventre. Il aimerait bien qu’elle abandonne la conversation qu’elle essaie d’avoir avec lui, et il croit savoir comment s’y prendre.
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Anya Larsen
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MessageSujet: Re: sweet relief · anyelis   sweet relief · anyelis EmptySam 16 Jan - 20:49

Anya aimerait pouvoir fermer la porte sur cette idée, sur le mot qui lui trotte dans la tête depuis la veille. « Copine ». Elle fonctionne comme ça, Anya, par obsessions, par pensées qui lui traînent dans le crâne sans qu’elle n’arrive à s’en débarrasser, par toutes ces petites choses qui, pendant des années, se sont transformées en tourbillon. Il n’a pas répondu, il n’a pas appelé, il a dû sortir, il doit être en soirée, il n’a pas regardé, il m’a ignorée, il m’a regardée, il lui a tenu la main, il a effleuré la mienne, il a écrit ça au beau milieu de la nuit. Mais Elis est là, dans sa petite maison, leurs jambes entremêlées et elle pourrait presque oublier ce qu’il a dit sous le coup de l’alcool - presque. C’est inattendu, improbable, pour eux deux. Elis et Anya, en couple. Elis et Anya, ensemble. Les gens du village auraient des choses à dire, à propos de ces deux-là, à propos de leur histoire, et certainement qu’ils lèveraient les yeux au ciel en marmonnant que ça ne va pas durer, que l’un des deux va partir, certainement Anya, et qu’Elis retournera à ses vieilles habitudes.

« T’as qu’à dire que… » Elis ne veut pas en parler. Elle sait ce qu’il est en train de faire, et ça pourrait marcher si elle n’était pas aussi têtue. Ça marche un peu, tout de même, juste un peu, et Anya ferme les yeux en sentant les mains descendre sur ses hanches. « …que je suis le mec à qui tu fais des tartines… » Elle hausse un sourcil, ouvrant à peine un oeil pour l’observer d’un air à demi-exaspéré. Ses lèvres ont sur les siennes et Anya se retrouver sur le comptoir, ses jambes venant se refermer sur Elis, ses bras glissant autour de son cou. « …contre services rendus. » Ses mains trouvent sa peau, glissent sur son ventre et la jeune femme inspire profondément.  « Tu t’es mis à la plomberie ? Parce que j’ai deux trois trucs à te faire faire… » Anya glisse ses lèvres dans son cou, sous son oreille, attrapant d’une main sa mâchoire pour lui réclamer un baiser qui a un coup de revanche. Lorsqu’ils s’écartent en fin l’un de l’autre, juste assez pour se regarder, Anya soupire et lève les yeux au ciel.  « T’es assez grand pour faire tes propres tartines, finalement. » Avant qu’il n’ait le temps de réagir, elle se laisse glisser du comptoir, échappe à la main qui tente de la retenir et attrape sa tasse de café pour monter à l’étage.  « Il faut que je me prépare, tu vas me mettre en retard. » Anya avale une longue gorgée, noir, sans sucre ni lait et s’arrête sur les premières marches de l’escalier pour le regarder. Elle hésite un instant, puis finit par dire :  « T’as qu’à venir déposer les clés à la librairie, si tu veux dormir. Et les services rendus c’est avant 3H du matin ce soir, sinon tu restes dehors. » Elle n’attend pas de réponse et disparaît dans l’escalier. Évidemment qu’elle ne le laisserait jamais dormir dehors, mais elle n’a pas envie de l’admettre pour autant.
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