(annika) la traversée.

(tumblr).

Annika Bergman
après moi le déluge.
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ÂGE : trente-deux années qui semblent n'avoir jamais passé, tant elle est parfois encore coincée à la sortie de l'adolescence. DATE & LIEU DE NAISSANCE : née ici-même, à Visby, un 21 décembre ; le jour le plus sombre de l'année, où le soleil se lève à peine sous ces latitudes, sous une neige qui semble éternelle.NATIONALITÉ : suédoise et nérlandaise, Annika est née du mariage entre Peter Bergman, député, et Marianne De Bruyn, fille du consul néerlandais en Suède et employée au Ministère des affaires étrangères - une famille bourgeoise au possible, entre Stockholm et Amsterdam. Et pourtant, le couple a eu un coup de cœur pour Visby quelques années après leur mariage, et a décidé d'y installer sa famille, alors composée uniquement de leur fille aînée, Annika, âgée de cinq ans. ÉTAT CIVIL : célibataire au cœur dur, elle s'attache à ne jamais s'attacher. Jeune maman, elle vient de donner naissance à son premier enfant au père absent. OCCUPATION : doctorante et enseignante en littérature classique nordique à l'Université de Visby (anciennement à Stockholm). Ses travaux de recherche sont en pause en raison de son congé maternité. GROUPE : Thurisaz, le changement.

Sammanfattning

Regard blasé et bras croisés sur la poitrine ; c'est souvent ainsi que l'on voit Annika pour la première fois. Elle ne s'en cache pas : elle a un mauvais caractère. On la dit hautaine, quand elle est simplement très tranchée et ne manque pas de le faire savoir. On pourra aussi la croiser plongée dans un ouvrage poussiéreux dont elle seule semble voir l'intérêt.

Arrivée à Visby à l'âge de cinq ans, elle ne s'est jamais vraiment sentie chez elle ici, quand toute sa famille se trouve à Stockholm ou à Amsterdam. Difficile d'évoluer au sein de la famille Bergman, à la bourgeoisie aussi bienveillante qu'omniprésente. L'image, toujours. Alors, Annika a plongé dans son monde de littérature, passion devenue son métier. Grand départ pour la capitale, amenant avec elle l'agitation et l'anonymat tant désirés. Désinvolte et profondément éprise de liberté, Annika se moque d'un peu tout et de tout le monde - ou aime à le faire croire, renforçant chaque jour un peu plus la carapace qu'elle s'est forgée, sans jamais baisser la garde, ou presque. Elle aime donner son avis, sans chercher l'approbation (seulement pour que l'on sache qu'elle en a un) ; elle déteste ou elle adore, sans demi-mesure.

Mais le départ n'a jamais été aussi définitif qu'elle l'a souhaité, et la voilà contrainte de retrouver Visby et la demeure familiale. Officiellement, elle fait son grand retour en raison d'une baisse de fonds pour subventionner ses travaux de recherche. Officieusement, le besoin de quitter la capitale s'est fait plus pressant après la découverte de sa grossesse : panique à tous les étages, et un soudain besoin de prendre l'air et de faire le point sur trente-deux années d'une vie au pas de course.

Förhört

Veuillez décliner vos nom, prénom, âge et emploi pour l’enregistrement.
Soupir de la part d'Annika, qui énonce machinalement :
Bergman, Annika Margretha, trente-deux, doctorante en littérature à l'Université de Stockholm. Enfin, maintenant, c'est plutôt prof de lettres à la fac de Visby, pardon.

Comment décrieriez-vous votre place dans la communauté de Visby?
La famille Bergman habite ici depuis vingt-sept années. Ils sont tous bien intégrés, je crois, ou en tous cas ils en ont l'air satisfaits. Moi, je suis partie il y a presque dix ans maintenant, pour aller vivre et étudier à Stockholm. Depuis, je suis passée épisodiquement, pour les fêtes, les anniversaires... Mais moins je viens à Visby, mieux je me porte. Là, je reviens pour un peu plus longtemps, enfin, j'espère pas trop, quand même. On verra.

Nous avons interrogé votre mère, Madame Bergman-Morrice, pour en savoir plus sur vous. Que pensez-vous qu’elle ait partagé avec nous à votre sujet?
Oh, sûrement rien de bien positif ! Rire. La connaissant, elle a dû râler plus qu'autre chose à mon encontre. Elle me trouve trop solitaire, je crois, elle voudrait que je voie plus de gens - son rêve serait certainement un gendre. Elle n'aime pas non plus ma façon de m'exprimer : trop brute, trop tranchée aussi. Comprenez-moi bien, mes parents font partie de ces gens qui n'ont jamais un mot plus haut que l'autre, alors forcément, dès que je m'exprime un peu vivement, ils sont outrés. Et ça m'arrive assez souvent, elle a dû vous le dire aussi : j'aurai tendance à être, hé bien, impulsive, colérique. Mais j'ose espérer qu'elle n'a pas dressé un portrait uniquement négatif à mon égard ? Faut pas croire, je suis aussi une personne curieuse, fiable - si tant est que ça en vaut la peine - et honnête, si tant est que ma chère génitrice vous ait présenté ça comme une qualité, même si j'en doute.

Nous aurons besoin de recueillir le témoignage d’un autre de vos proches pour attester de votre fiabilité et de votre sérieux. A qui pouvons-nous nous adresser?
Ici, à Visby ? Pas grand monde, j'en ai peur. Non pas que je ne sois pas, hmm, comment vous avez dit... sérieuse ? Seulement, je n'ai pas gardé beaucoup de relations depuis que j'ai quitté l'île. Il y aurait mes parents, d'abord, ma sœur - même si tout n'a pas toujours été rose avec elle. Et puis sûrement Hilda Stromquist qui tient le Black Sheep Pub avec son frère, Aron. N'allez pas lui parler à lui, pas sûre que ce soit une très bonne idée.

Avez vous au contraire des ennemis? Des relations conflictuelles avec votre entourage?
Mes parents, je peux les citer encore une fois ? L'idée de vivre avec eux de nouveau suffit à m'irriter. Mais vraiment, si vous cherchez des gens qui ne m'aiment pas, je peux vous faire une liste de quelques noms d'anciens copains de lycée ou de rivales scolaires.

Merci pour votre coopération. Il est probable que nous vous fassions revenir au poste au cours de l’enquête. Prévoyez-vous de rester dans les parages dans les prochains temps?
Encore un long soupir qui s'échappe des lèvres d'Annika. A priori, je risque pas de bouger pendant les... Elle compte sur ses doigts. Huit prochains mois, un truc comme ça. Génial.

ner maskerna

HELLO MY NAME IS : Mariko, co-despote (si tant est que cela existe) en ces lieux, vingt-quatre ans, passionnée de cinéma et fière détentrice de chaussettes rennes à pompons. Il paraît que ce smiley me va bien :
AVATAR : Olivia Wilde  
DISPONIBILITÉ : Fréquente en ces jours de chômage, ah-ah.  
D'OÙ JE SORS : GOOD QUESTION KAREN