(juniper) aller simple

GIFER

Juniper Anderson
" She was free in her wildness. She was a wanderess, a drop of free water. She belonged to no man and to no city. "

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ÂGE : La trentaine toute fraîche, le renouveau, l'introspection. DATE & LIEU DE NAISSANCE : Un vingt-cing avril, mais elle n'est jamais sûre de sa ville de naissance. Sur ses papiers, on peut lire "Madison, Wisconsin", mais son père prétend qu'elle est née à l'arrière de leur van, sur la route entre Milwaukee et Madison . NATIONALITÉ : Américaine. ÉTAT CIVIL : Divorcée depuis quelques mois seulement. OCCUPATION : Propriétaire de la librairie anglophone de Visby, qui fait également salon de thé. GROUPE : RAIDŌ ᚱ VOYAGE. MOODBOARD : clique

Sammanfattning

On dit de Juniper qu’elle est plus lunaire que solaire, pourtant il lui arriver de sourire et de rayonner comme avant. Mais elle est trop calme et silencieuse, observatrice, plus apaisée peut-être qu’elle ne l’était aux Etats-Unis. Elle n’est pas là depuis longtemps, June, un peu moins d’un an, quelque chose comme ça. Le peu d’argent qu’elle avait a été investi dans le local qui abrite aujourd’hui sa librairie - et son salon de thé. Après avoir récupéré le stock d’une vieille librairie retraitée à quelques dizaines de kilomètres de Visby, elle a tout installé sur ses rayonnages, prenant soin d’organiser l’espace à la manière de sa propre bibliothèque : de façon un peu incongrue. Les fins de mois ne sont pas très larges, mais les gens sont gentils et sa maison - sorte de cabanon toujours en réfection - lui apporte une joie douce, reposante. On l’attend pourtant, de l’autre côté de l’Atlantique. Il n’est pas rare qu’elle reçoive un coup de fil de sa soeur, de son frère, parfois de ses parents, qui lui demandent ce qu’elle a fait de son billet retour - et si elle compte un jour l’utiliser. June n’ose pas leur dire que non, non elle ne veut pas rentrer. Qu’elle est bien là où se trouve.

Förhört

Veuillez décliner vos nom, prénom, âge et emploi pour l’enregistrement.
Hm...Bruit de raclement de gorge, mouvements de tissus. Anderson, Juniper, trente ans. Je suis libraire chez Austen & Co. Et propriétaire aussi j'imagine. Et un peu serveuse et cuisinière, parfois.

Comment décrieriez-vous votre place dans la communauté de Visby?
Ma place ? Je crois que les gens apprécient la librairie, et les habitants de Visby sont vraiment gentils. Du moins plus gentils que chez moi - qu'en Amérique, j'entends. Je ne connais pas grand monde, vous savez, on me dit toujours que j'ai l'air timide, mais c'est que je n'aime pas beaucoup parler de moi. Les gens que j'ai rencontré, c'est surtout à la librairie, quand ils viennent prendre un thé ou un café et qu'on discute de leurs dernières lectures. J'aime beaucoup ces moments-là.

Nous avons interrogé votre frère, Monsieur River Anderson pour en savoir plus sur vous. Que pensez-vous qu’il/elle ait partagé avec nous à votre sujet?
Oh. Oh, vous avez parlé à River. Je vois. Silence de quelques secondes. Je pense déjà qu'il doit m'en vouloir de ne toujours pas être rentrée. Mais River a toujours été très indulgent avec moi, alors il a dû vous dire que... Peut-être que j'étais généreuse, et que j'avais un bon fond, mais que je m'étais perdue pendant quelques temps. Il croit que je suis une mère fantastique, mais là, il a tort, je crois. Enfant, il me prenait pour une aventurière, parce que j'avais tendance à partir en randonnée pendant longtemps et à revenir toute sale avec un tas de plantes dans mon sac...

Nous aurons besoin de recueillir le témoignage d’un autre de vos proches pour attester de votre fiabilité et de votre sérieux. A qui pouvons-nous nous adresser?
Vous pouvez certainement vous adresser à mon ancienne colocataire, Julia Spears. C'est vraiment une chouette fille. Je pense qu'elle habite encore à San Francisco, je n'ai pas eu de nouvelles depuis quelques temps. J'imagine qu'on peut dire que c'était ma meilleure, amie à l'époque ? On avait vingt ans, toutes les deux, quand on s'est installé dans le sud de San Francisco pour chercher du travail. C'est une fille sérieuse et ambitieuse : la dernière fois que je lui ai parlé, elle avait fondé sa propre entreprise. On était très différentes, elle et moi.

Avez vous au contraire des ennemis? Des relations conflictuelles avec votre entourage?
Bouge légèrement sa chaise de place. Mon ex-mari ? Je ne sais pas si on peut vraiment parler d'ennemi, mais on ne s'est pas quitté en bons termes. Il doit habiter à Palo Alto, en ce moment. Jasper a eu la garde de notre fille - c'est un travailleur social et il aide grosses journées, si jamais vous envisagez de lui parler. Je ne crois pas avoir d'autres relations... Compliquées. Quoi que, ce n'est pas très facile, avec mes parents, ces derniers temps, ni avec mes deux soeurs. Ils n'acceptent pas vraiment que je sois partie comme ça, un peu rapidement.

Merci pour votre coopération. Il est probable que nous vous fassions revenir au poste au cours de l’enquête. Prévoyez-vous de rester dans les parages dans les prochains temps?
Je n'étais pas bien sûre quand je suis arrivée mais je ne crois pas repartir.

Fritt fält

Un oiseau vient de se poser sur le bord de sa fenêtre. Juniper ne saurait dire s’il est là depuis longtemps ou s’il vient réellement de s’arrêter, là, suspendu derrière le verre, dans un équilibre précaire qui pourrait presque l’inquiéter. Hier, elle a aperçu un écureuil, perché sur la planche basse qui gratte parfois, le soir, contre le haut de la maison. Elle n’a pas eu le coeur de la couper : les oiseaux y ont installé un nid, et elle n’a pas envie de le déplacer - de les gêner, surtout. Le moineau est toujours là, il la regarde en coin, curieux, un peu réservé. Elle aurait bien envie de lui ouvrir, June, de le laisser entrer, mais il risquerait de paniquer : la fenêtre fait un bruit monstre, quand on tente de l’ouvrir. Elle accroche et il faut tirer un peu fort pour arriver à déplacer le battant - il risquerait de partir et Juniper aime sa compagnie. Elle est presque sûre que c’est lui, hier, qui est venu lui dire bonjour alors qu’elle était sur le point de rentrer, laissant échapper quelques notes délicieuses en fin de journée.

Juniper ajuste le plaid qu’elle a jeté sur ses genoux, qu’elle garde bien repliés sous elle. La journée a été longue, comme toujours, mais pleine de surprise : une livraison arrivée en avance ; la visite d’un touriste qui, de passage, avait envie d’un peu de lecture - un britannique, d’une cinquantaine d’années, très propre sur lui, véritable dandy-aventurier ; les habitués qui sont passés prendre un thé, un biscuit au gingembre, un livre pour certains. Les journées se ressemblent sans se ressembler, et Juniper est ravie, comblée par cette routine, par la tasse de thé si chaude entre ses mains, par le silence à l’extérieur de la cabane. C’est comme ça qu’elle a pris l’habitude d’appeler sa maison, plus petite que celle de Visby, plus brute, un peu plus délabrée, aussi, quand elle l’a achetée. Toutes ses économies y sont passées - dans l’achat de la maison, et celui de la librairie. Elle aurait certainement pu s’acheter un autre billet d’avion, avec tout cet argent, et puis un autre encore, voire un demi-tour du monde, puis elle aurait pu rentrer chez elle, voir ses parents, son frère et ses soeurs. Mais non, elle avait décidé d’acheter une cabane au toit troué et une librairie bientôt anglophone dans un pays où la première langue n’était pas, évidemment, l’anglais.

La situation, plutôt cocasse, la fait rire, un instant, toute seule. Un an auparavant, elle n’aurait jamais pensé en être là, au milieu de rien, au milieu de nulle part, dans un bel endroit où les gens sont presque calmes, où ils sourient, où ils prennent le temps. L’image fugace de sa fille lui traverse l’esprit. Elle n’a pas eu de nouvelles, ces dernières semaines - mais c’est un peu sa faute, quelque part. C’est elle qui est partie et combien de fois a-t-elle entendu qu’une mère ne part pas ? Qu’une mère reste, quoi qu’il arrive ? Sa soeur aînée dirait que c’est bien Juniper, ça, de partir à la moindre difficultés, à la toute première difficulté. Ce que sa soeur ne sait pas, c’est qu’il ne s’agit ni de la première, ni de la dernière. Daisy ne sait pas, notamment, que sa jeune soeur a passé des mois, des années, assommée par des anti-dépresseurs de plus en plus fortement dosés, puis par des anti-douleurs qu’elle était obligée d’acheter au coin d’une rue mal fréquentée. Elle ne sait pas non plus, la jolie Daisy, la soeur toujours parfaite, toujours gentille, toujours réussie, que June a oublié sa fille à la maison, un jour qu’elle était vraiment défoncée, et que la petite est restée près de cinq heures toute seule alors que Jasper était au travail.

Repenser à tout ça ne lui plaît pas, mais elle n’a pas d’autre choix. Juniper ne peut pas échapper à ce qui est arrivé, à ce qu’elle a fait, à ce qu’elle a provoqué - sa fille lui est inconnue et elle n’a, pour le moment, pas le droit de la voir - après tout, elle l’a mise en danger. Elle n’a le droit de rien, à vrai dire, et ce n’est que Jasper qui peut décider, d’un jour à l’autre, de lui donner des nouvelles, de lui envoyer une photo, de lui proposer de passer. Peut-être aurait-elle dû rester - elle aurait certainement dû rester. Mais il y avait cet étrange besoin, au fond de son ventre, ce besoin presque vital de recommencer, d’effacer l’ardoise. De repartir à zéro. Il y avait une forme de suite, dans son départ. De détachement complet, entier et irréversible : elle a embrassé sa fille une dernière fois, quelques jours avant de partir, a annoncé à Jasper qu’elle partait pour un temps indéterminé, mais qu’elle lui donnerait des nouvelles, bien sûre, qu’elle aimerait en recevoir de sa fille, la voir, par Skype, l’entendre babiller au téléphone. Ignorant le trou béant au creux de son ventre et de son âme, June est parti, a embarqué pour la France, d’abord, puis l’Angleterre et enfin la Suède pour ne jamais revenir.

Elle ne regrette pas sa décision : il n’y avait plus rien pour elle, aux USA - plus rien qu’une petite fille hors de ses bras, d’un ex-mari si apte à la détester malgré l’amour qu’ils avaient partagé. Sans études ni diplômes, avec un CV long comme le bras fait de petits boulots aussi variés qu’improbables, quelques amis et une famille de hippie hors-normes, June ne sait pas ce qu’elle aurait pu devenir. Fermière, peut-être, assistante sociale, complètement tarée.

Un soupir lui échappe avant qu’elle n’avale une gorgée de thé. L’oiseau s’est envolé sans qu’elle ne l’ait remarqué, et Juniper espère qu’il sera encore là demain, et le jour d’après.

ner maskerna

HELLO MY NAME IS : Pauline, trop vieille pour dire mon âge, très souvent connectée (et souvent sous mon plaid avec une tasse de thé.
AVATAR : Elisabeth Olsen
DISPONIBILITÉ : Je me connecte à peu près tous les jours, je rp un peu moins fréquemment quand même hein.
D'OÙ JE SORS : C'est toujours la faute de Mariko  

Relations

actives
• Annika Bergman, amie en devenir, Annika a débarqué dans sa librairie quelques temps après l'ouverture en quête de nouvelles lectures et avec des commandes à passer. Depuis, elle est revenue, et les deux jeunes femmes ont fini par se lier, à forces de discussions et de retours de lecture enthousiastes. À mi-chemin entre de simples connaissances et de vraies amies, Juniper apprécie toutefois beaucoup la présence d'Annika dans sa petite librairie.
• Aron Strömquist, voisin bricoleur, Aron est son voisin du week-end. Pour certains, il est d'abord le gérant du Black Sheep, mais pour Juniper, Aron est le voisin qu'elle appelle quand elle a besoin d'un coup de main, ou avec lequel elle discute quand elle part se balader, sac sur le dos. On dit que c'est un ours, mais sur Gotland, près de sa petite cabane, elle le trouve sensiblement différent. Plus ouvert et plus souriant, peut-être, et elle ne peut nier qu'elle apprécie passer quelques heures avec lui, entre deux ateliers bricolage.
• Kasper Myrhe, le peintre facteur, Kasper est un habitué de la librairie. Il passe, après sa tournée, pour venir prendre un café et s'installe dans un coin de la salle avec son carnet. June est curieuse : il y croque et esquisse des choses qu'elle ne peut pas voir - et surtout, elle n'ose pas demander. Elle ne se doute pas qu'il y réalise les esquisse préparatoires de son futur portrait.
• Ansgar Björnsson, l'historien divorcé, Habitué de la librairie depuis son retour à Visby, Ansgar est un homme de peu de mot qui aime toutefois passer du temps à la librairie. Divorcé, il accueille parfois ses enfants sur l'île et June ne peut s'empêcher de se sentir un peu mal à l'aise, lorsqu'il en parle sans savoir ce qui la rend subitement si réservée. C'est le petit mot laissé par Ansgar qui pousse June à s'interroger : peut-être devrait-elle en parler, elle aussi ?
• Leif Sörensen, premier contact, Leif est la première personne que Juniper a rencontré en arrivant sur l'île. Alors qu'elle débarquait avec son gros sac à dos sur le port, il lui a indiqué un hôtel où dormir et depuis, ils se sont croisés et recroisés, parfois en ville, parfois au pub. Ils ont discuté, comme le font les habitants d'une ville aussi petite, et puis Leif a fini par venir à la librairie. Ses épaules, entre temps, semblaient s'être affaissées et son rire était devenu plus forcé. Si June a entendu des rumeurs, elle ne peut s'empêchait de le regarder passer, par la fenêtre qui donne sur le port, et de se poser des questions.

en attente
• Prénom Nom (pré-lien/scénario), type de relation, description succinte de la relation.
• Prénom Nom (pré-lien/scénario), type de relation, description succinte de la relation.
• Idées de liens recherchés listées en vrac,
• Idées de liens recherchés listées en vrac,
• Idées de liens recherchés listées en vrac.

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dernièrement vu(e) avec…

rps en cours
• Damn good coffee and cherry pie, à Austen & co bookshop avec Annika Bergman
• Flaws, à Austen & co bookshop avec Kasper Myrhe
• And I've been chasing after dreamers in the clouds, à Austen & co bookshop avec Angsar Björnsson
• Bolt, hammer and screwdriver, à Gotland avec Aron Strömquist
• Wake up and smell the coffee, au Jardin Botanique avec Jesper Forsberg
• First steps, à Austen & co bookshop avec Leif Sörensen

rps terminés
• Titre du RP, à (lieu) avec (pseudo)
• Titre du RP, à (lieu) avec (pseudo)
• Titre du RP, à (lieu) avec (pseudo)

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Réserve à avatars/gifs

Spoiler:

Juniper Anderson a écrit:

D'OÙ JE SORS : C'est toujours la faute de Mariko  

Juniper Anderson a écrit:

D'OÙ JE SORS : C'est toujours la faute de Mariko  

Aron Strömquist a écrit:

Elle peut compter sur Aron si elle a besoin d'une perceuse.

Juniper Anderson a écrit:

Aron Strömquist a écrit:

Elle peut compter sur Aron si elle a besoin d'une perceuse.

Ceci pourrait être interprété de plein de manières différentes

*part en courant*