Roses and Ruins
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 Welcome to Visby (ft. Juniper)

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Anonymous
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MessageSujet: Welcome to Visby (ft. Juniper)   Welcome to Visby (ft. Juniper) EmptySam 16 Mar - 13:30

Après plusieurs jours d’exploration de l’île, je me sentais plus à l’aise dans ce nouvel environnement. Mon aventure en vélo était sur le point de se terminer quant face à moi, se dressaient les remparts de la ville de Visby. Plusieurs locaux avaient pris la peine de m’expliquer que si je voulais chercher quelqu’un ou quelque chose, j’avais plus de chances d’y parvenir là-bas. L’inconvénient, quand on veut faire une surprise à quelqu’un qui ne s’attend pas à notre arrivée, c’est de retrouver cette personne. Heureusement que nous sommes à une époque où les photos papiers sont remplacées par les smartphones. Alors que je venais d’attacher mon vélo quelque part en ville, un énorme frisson parcouru mon corps, rien d’étonnant vu l’effort donné pour arriver jusqu’ici. Pour vous situer le contexte, je suis habillé chaudement. Doudoune, bonnet, gants… Toute la panoplie contre le froid. Je n’ai jamais été friand et habitué des petites températures. Quand j’étais encore aux Etats-Unis, ce genre de climat m’était encore complètement inconnu. Ce qui me dérangeait le plus, c’était de sentir mon corps transpirer sous ces couches de laine. Mais je savais que le temps que je fasse mes petites recherches d’investigation, la chaleur de mon corps aurait le temps de baisser, vu que je n’étais plus vraiment dans l’effort physique. Je sorti de ma sacoche mon smartphone, et pris quelques minutes à sélectionner la photo la plus récente que j’avais de Juniper. Il ne me restait plus qu’à solliciter les locaux, et par la même occasion de me faire un avis sur la mentalité des gens ici. Alors que je ne connaissais aucun dialecte de la Suède, mon étape s’annonçait longue et fastidieuse.

Je me laissais très rapidement distraire par tous ces remparts et cette architecture atypique. Mon enquête se mis en pause le temps que je sorte mes affaires de dessin pour reproduire une portion de la muraille. Après avoir dessiné les grandes lignes de la muraille, la mine se mit à noter sous le poids de ma main l’annotation suivante sur la droite. ‘premier jour à Visby, les remparts de la ville’ j’avais le crayon facile, mais mon séjour ici risquait de durer un certain temps, je ne devais pas me laisser déconcentrer plus longtemps. Ce croquis des remparts ayant pris moins d’une heure, cela avait laissé à mon corps le temps de redescendre en température, ne sentant plus de gouttes suinter le long de mon dos depuis un moment, je pouvais enfin me sentir à l’aise de nouveau, et m’apprêter à aller au contact de la population. La barrière de la langue a toujours été un problème de taille pour les relations sociales. Mais le langage du corps a toujours été le plus fort. Alors, de mon plus beau sourire et de cette fossette au creux de ma joue droite qui en a séduit, j’allais à la rencontre des passants en leur posant à tous la même et unique question. « Do you know my sister ? »

A ma grande surprise, plusieurs personnes semblaient réagir en voyant son visage et sa chevelure, mais alors qu’ils partaient dans un discours indescriptible, je n’étais pas plus avancé sur mes recherches. Au bout d’un moment, j’avais stoppé mes recherches, agacé de ne pas comprendre ce que ces personnes voulaient me dire, je pris un temps pour aller me réchauffer dans un café, pour y boire un thé bien chaud. J’avais laissé la photo de ma sœur en évidence sur la table, alors que je me tenais la tête de mes deux mains, le regard baissé, dépité de ne pas avoir trouvé Juniper. Une petite voix me sorti de mes songes, quand en levant les yeux, la serveuse tenait entre ses mains ma commande. Lui rendant l’appareil avec un large sourire, son regard se posa sur mon téléphone, et son visage se mit à s’illuminer. Elle commença alors à me parler, tout en me servant une tasse. Mais je ne comprenais rien à ce qu’elle me disait. En voyant mon visage se décomposer face à cet échange, la jeune serveuse saisi mon téléphone, ce qui me laissa bouche bée quelques secondes. Alors que je pensais avoir perdu tout respect en l’humanité, elle me tendit le cellulaire avec la photo d’une enseigne à la place de celle de ma sœur. « Vous connaissez ma sœur ?! et vous me dites que je pourrais la trouver dans cette boutique c’est bien cela ?! »

Alors que nous effectuions notre dialogue de sourd, je n’avais pris le temps que de boire une grosse gorgée, à m’en bruler la langue, puis de déposer un billet en remerciant à plusieurs reprises cette jeune serveuse qui venait de m’ôter une énorme épine du pied. Je devais donc trouver une librairie, en y réfléchissant, cela ne m’étonnait pas de Juniper. Si j’avais été lucide quelques minutes et que je n’étais pas dans la tourmente de me retrouver dans un nouvel environnement, moi qui d’habitude, n’est pas déstabilisé par l’inconnu… Il aurait été possible que je fasse un lien entre les choses que ma sœur appréciait et penser que je la trouverais dans un endroit en rapport. Quelques rues plus tard, je me retrouvais devant cette devanture où je pouvais lire ‘Austen & Co Bookshop’, il ne me restait plus de temps à perdre, et de rentrer dans cette boutique.

Alors que la porte d’entrée fit retentir la sonnette présente à l’entrée du magasin, l’odeur atypique du papier d’un bouquin arriva directement dans mes sinus, ce qui me rappela la première fois que j’ai reçu les cartons contenant mon premier roman. J’avais passé des heures à sentir cette saveur particulière, que seuls les lecteurs assidus pouvaient apprécier. Quelques secondes s’écoulèrent quand je me retrouvai à ce qui ressemblait à un comptoir d’accueil, mais personne n’y s’y tenait. Le temps de gargariser le fond de ma gorge pour prendre une voix roque, je pris la parole, en espérant que ma sœur travaillait bien ici. Car sinon, j’allais passer pour un malade, en plus d’être l’étranger dans la ville. « Bonjour, il y a quelqu’un ? » Pas la peine d’en dire plus pour le moment, le timbre de ma voix était suffisamment atypique pour que j’en rajoute.
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Juniper Anderson
Juniper Anderson

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Pseudo : Pauline
Avatar : Elisabeth Olsen (jenesaispas)
Multinicks : Anya Larsen
Disponibilité : Fréquente
Âge : Trente ans
Adresse : Une petite baraque sur l'île de Götland, qu'elle a acheté avec ses économies et qu'elle retape, au fur et à mesure, tout en s'occupant de son jardin.
Occupation : Propriétaire de la librairie anglophone Austen&Co.
Réputation : La nouvelle venue, plus si nouvelle que ça, qui s'est décidée à reprendre la librairie sur le point de fermer. L'américaine qui semble sourire presque tout le temps et dont on ne sait pas grand chose, à vrai dire, si ce n'est qu'elle vit retirée sur l'île, qu'elle n'a pas de famille, qu'elle aime le thé, les biscuits, et bien sûr les livres.

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MessageSujet: Re: Welcome to Visby (ft. Juniper)   Welcome to Visby (ft. Juniper) EmptyLun 18 Mar - 18:48



Juniper s’est habituée au calme de Visby mais est toujours surprise quand, subitement, la librairie se trouve vide. Il y a en général toujours quelqu’un pour entrer et demander un conseil, pour venir chercher une commande ou pour s’asseoir et prendre un thé, au calme, en dehors des heures d’affluence. C’est souvent Madame Lindberg, qu’elle voit pousser la porte, tout en bleu, rose ou orange et c’est souvent Madame Lindberg qui, dans ces moments plus calmes, lui fait la conversation. Pourtant, depuis un peu plus d’une heure, la librairie est entièrement vide. Si elle en a profité pour s’asseoir, June est incapable de rester inactive trop longtemps - il n’y a que chez elle, dans le calme de sa petite maison, qu’elle s’autorise à s’asseoir et à ne rien faire, à rester allongée quelques heures, un bon livre à la main, Darcy sur les genoux, chaud et ronronnant. Quand elle est à la librairie, il lui semble toujours avoir quelque chose à faire et craindre que les tâches ne s’accumulent. Alors, après cinq minutes de calme et quelques gorgées de thé, Juniper s’est levée, et s’est mise à confectionnés quelques gâteaux avant de les enfourner dans le petit four qu’elle a installé derrière le comptoir en reprenant la librairie.

Les clochettes n’ont pas sonné pendant un long moment, si bien qu’elle en a profité pour réceptionner quelques commandes et pour les ranger. C’est incroyable, ce que les livres peuvent prendre la poussière et le nombre de fois où elle passe et repasse son chiffon sur les tranches et les étagères. Elle note, dans un coin de sa tête, les livres qu’elle devrait recommander tant ils sont demandés, ceux qui n’ont que peu de succès et ceux qui ont entièrement disparus de ses rayonnages. Cette constatation lui tire un sourire : les livres ont encore de belles années à vivre, malgré tout ce que l’on peut entendre. Il suffit de voir l’accueil que lui a fait la communauté de Visby, pour comprendre que rien ne remplacer une belle librairie - et Juniper n’est pas peu fière de la sienne.

Il est étrange de se dire que cet endroit lui appartient et, tout en rangeant les cartons dans l’arrière-boutique ainsi que la vaisselle, Juniper se remémore l’année passée : son arrivée à Visby, les premiers pas sur le quai, le premier thé, la première visite de sa maison. La première fois qu’elle a rencontré Annika, Aron, Gala et Stian. La première fois qu’elle s’est dit tiens, je pourrais rester là pour de bon. La première fois que Jasper a accepté de lui laisser parler à Rose, alors qu’elle était déjà installée sur Gotland - le premier Skype avec sa fille alors qu’elle-même était à l’étranger. Un soupir lui échappe et les clochettes retentissent dans l’entrée. La voix lui semble familière, mais Juniper met ça sur le compte de l’habitude et des habitués.  « Je suis à vous dans un instant, faites comme chez vous ! » Elle prend le temps de ranger un dernier cartons, quelques minutes de plus, une ou deux, à peine, avant d’émerger de la petite pièce qui lui sert d’arrière boutique. Il lui faut un instant pour comprendre que l’inconnu n’est pas un inconnu et que l’homme qui se tient près du comptoir n’est autre que River. La surprise lui arrache les mots : elle est incapable de parler, pendant quelques secondes, les yeux écarquillés par la surprise.  « River ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? » Il n’a pas prévenu de son arrivée, elle ne savait pas qu’il avait posé les pieds en Suède. June n’attend pas d’avoir une réponse pour traverser la pièce et le prendre dans ses bras. Un rire lui échappe, incrédule, ravi, heureux, vraiment, alors qu’elle se recule, le regarde, et le prend dans ses bras à nouveau.  « Je suis contente de te voir ! Comment est-ce que tu m’as trouvé ? Mais je suis bête, tu dois être gelé, entre, entre, je vais te faire un café. » Elle l’entraîne vers une table après avoir fermé la porte de la librairie, retournant pour une fois en pleine journée le petite panneau indiquant « fermé ».
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