Roses and Ruins
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 Flaws // juniper

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MessageSujet: Flaws // juniper   Flaws // juniper EmptyDim 20 Jan - 19:22

flaws

Pédaler, descendre de vélo, déposer l'enveloppe, chercher pour qui est la prochaine facture, remonter à vélo, pédaler ... Le même cercle se répétait tous les matins. Il aimait ces petites habitudes, rien ne pouvait venir perturber sa tournée. On le regarde souvent, ce curieux facteur qui pédale difficilement dans la neige, ne lâchera t-il donc jamais son vélo? Ce jour là, le sol verglacé ne l'avait pas empêcher de terminer sa distribution en avance. Le soleil se levait aux environs de huit heures. Il observait les premiers rayons du soleil s'accrocher aux ruines, assis près de son vélo, il dégustait un café et un kanelbullar devant le plus beau des spectacles. Quand il eu terminé, il empoigna son carnet de croquis. Elle ne devrait plus tarder maintenant. Il fixa avec attention la petite librairie anglophone. Elle avait quelque chose de mignon, d'authentique. La bâtisse qui l'abritait transpirait les vieux livres, la vie semblait avoir rassemblé deux âmes faites l'une pour l'autre, Austen & co et cette vieille boutique. L'une puisait sa force dans la douceur de l'autre, comme un couple parfaitement assorti.

Kasper n'était jamais satisfait de ses croquis, pour lui trop simples, manquant d'âme par rapport à une de ses toiles. Mais il n'était pas de ceux qui se laissent abattre par les difficultés posées par l'art, alors, loin d'être défaitiste, il attendait patiemment qu'un de ses croquis vienne lui réchauffer le coeur. Quand il releva la tête en direction de la librairie, celle ci s'était réveillée, elle portait ses plus beaux habits sous ce levé de soleil idyllique. A l'intérieur, Juniper s'activait. Elle était la clé de cette jolie boite à musique qu'était Austen & co, sa présence permettait de la mettre en marche, de la faire chanter et bouger. Oh, elle est déjà là. Kasper lui adressa un signe de la main à travers la vitrine. Il poussa délicatement la porte avant d'avancer vers le comptoir. "Je viens goûter une de tes délicieuses pâtisseries pour me réchauffer". Il lui adressa un sourire avant d'observer l'intérieur de la librairie, des étagères entières croulaient sous les livres. "Tu pourrais proposer Austen & co pour les tournages de film, il y a une drôle d'ambiance qui y règne." 
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Juniper Anderson
Juniper Anderson

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Adresse : Une petite baraque sur l'île de Götland, qu'elle a acheté avec ses économies et qu'elle retape, au fur et à mesure, tout en s'occupant de son jardin.
Occupation : Propriétaire de la librairie anglophone Austen&Co.
Réputation : La nouvelle venue, plus si nouvelle que ça, qui s'est décidée à reprendre la librairie sur le point de fermer. L'américaine qui semble sourire presque tout le temps et dont on ne sait pas grand chose, à vrai dire, si ce n'est qu'elle vit retirée sur l'île, qu'elle n'a pas de famille, qu'elle aime le thé, les biscuits, et bien sûr les livres.

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MessageSujet: Re: Flaws // juniper   Flaws // juniper EmptyLun 21 Jan - 20:46

Une chauve-souris est entrée dans la maison ce matin. Toute petite, noire et bien vive, elle s’est cachée entre les fermettes, utilisant les poutres pour se dissimuler dans l’ombre. Juniper aurait aimé s’en amuser mais, à six heures du matin, dans un noir presque parfait, la libraire s’en est presque agacée. Il y avait un gâteau dans le four, et un thé en train de refroidir, ainsi que des livres à ramener, car elle en a emprunté dans la pile « occasion », la veille avant de partir. Oui, elle a failli s’agacer, Juniper, mais la pauvre chauve-souris a battu des ailes et un soupir a fini par lui échapper. Cela lui paraît encore étrange, de commencer ses journées ainsi - à chasser les animaux, à cuisiner ou à lire. Il y a encore peu de temps, elle devait prendre la voiture et s’enfoncer dans les bouchons, la radio à fond pour ne pas penser, ne pas s’ennuyer, pour occuper son esprit embrumé ou pour se tenir éveillé après avoir avalé quelques cachets. Réminiscence désagréable que June a chassé d’une grande gorgée de thé encore chaud, d’un généreux morceau de chocolat. Et, comme ça, par enchantement, la chauve-souris s’est envolée, filant par la porte grande ouverte avec un bruit, un cri léger, une sorte de merci discret. Un au revoir, peut-être.

Il fait si froid que de la buée est apparue sur les vitres et, si elle n’avait pas ouvert la fenêtre en grand, June n’aurait même pas vu Kasper, assis là, dans le froid, sur son banc habituel. Elle n’est pas en retard, finalement, le gâteau n’est pas brûlé, et son thé n’a pas refroidi avant qu’elle n’ait pu le terminer. Le soleil est bas et l’herbe bien gelée, là où la neige lui a laissé un peu de place. Kasper, lui, est en avance et la libraire lui adresse un signe de la main en retour, sourire aux lèvres, avant de fermer la fenêtre et passer derrière le comptoir. « Installe-toi donc, tu dois être gelé. Tu as fini plus tôt, aujourd’hui, ou je me trompe ? » Alors que le facteur observe les livres, Juniper le regarder, penchant la tête, étonnée. « Je n’y ai jamais pensé. J’aurais peur que ça dérange les clients, à vrai dire. Ou que ça les empêche de venir, c’est pas très grand ici. » Et, si ce n’est pas une mauvaise idée, June finit par en rire, comme si elle venait de comprendre, comme s’il s’agissait d’une improbabilité - qu’on s’intéresse à sa petite librairie pleine de livres plus ou moins connus, de fauteuils dépareillés et de pâtisseries variées. « Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Thé, café ? Aujourd’hui je propose aussi un chocolat chaud aux épices, histoire de lutter contre le froid. Et j’ai fait un gâteau aux pommes, ce matin, si ça te tente ! »

Et l’odeur de la pâte chaude envahit la pièce alors qu’elle ouvre son sac et place le gâteau sur le plan de travail, bientôt rejoint par quelques dizaines de biscuits, par des roulés à la cannelle et des petites tartelettes au caramel. Il y en a pour tous et pour tous les goûts, et il ne faut pas longtemps pour qu’elle s’affaire - qu’elle fasse chauffer l’eau, qu’elle rassemble les épices, qu’elle arrange les thés, laissant Kasper s’installer, déballer ses affaires, son petit carnet. Parce qu’il va dessiner n’est-ce pas ? Il va regarder les livres, en choisir peut-être, se réchauffer et se mettre à dessiner. C’est la routine de Kasper : le crayon, le papier, le bruit si caractéristique de la mine contre la page.
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MessageSujet: Re: Flaws // juniper   Flaws // juniper EmptyVen 25 Jan - 0:56

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La passion que Kasper vouait aux livres était relativement récente. Peut-être qu’il cherchait ses mots dans les maux, peut-être qu’il attendait que quelqu’un raconte son histoire. Écrire? Ça lui arrivait parfois. Il les trouvait vains, ses mots à lui, une suite de lettre sans aucun sens. Ses dessins, c’était différent. C’était une suite de ligne, mais parfois le hasard faisait bien les choses, les suites de lignes s’accouplaient pour donner de jolies choses. Un peu comme cet endroit. Des livres, des livres et encore des livres, une suite de livre. Des livres qui tous ensemble formaient un joli tout, un tout cohérent.

Kasper ne connaissait pas Juniper depuis très longtemps, pourtant elle semblait parfois tout connaître de lui, sa routine, ses habitudes. Etait-il si prévisible? « Oui, t’as raison. Je commence à penser qu’avec le froid les factures arrivent moins vite. Peut-être que c’est la neige qui les empêche de s’envoler jusqu’à mon panier à courrier ?» Les factures et puis les lettres d’amour aussi. Il avait dit ça sans esquisser le moindre sourire. Parfois il semblait au dessus de ces blagues enfantines, ces phrases qui semblaient ne rien vouloir dire mais qui sortaient tout de même de sa bouche. Kasper, il débloque parfois, c’est ce qu’on dit à Visby. Le grand blond resta un instant sans rien dire, c’est vrai que la librairie n’était pas très grande. Heureusement, qu’il se disait. « Oui, c’est vrai, peut-être. Les gens n’aiment pas beaucoup qu’on s’intéresse de trop près à leurs habitudes. » C’est vrai. On a tous quelque chose à cacher. N’est-ce pas? C’est le rire de Juni qui le sort de ses pensées. Les rires ont toujours la faculté de vous rappeler que les secondes passent.

« Oh oui un chocolat chaud, rien de tel pour réchauffer mes doigts froids. Et puis j’adore les pommes, surtout quand elles sont chaudes, alors va pour le gâteau, tu aurais des croissants? » Kasper avait toujours été de ces gens qui font du petit déjeuner quelque chose de spécial. Il avait déjà étaler ses affaires sur sa table habituelle. Son fauteuil préféré avait été changé de place, alors il avait rétablit les choses et replacer le fauteuil près de sa table habituelle. Il n’aimait pas le changement. La raideur de ses doigts ne l’empêchait pas de tenir un crayon. Alors déjà, il se réchauffait avec quelques traits. Des lignes au début. Puis petit à petit, l’idée d’une autre librairie lui parvient, d’une librairie sur le papier, encore plus petite que la vrai. « Dis Juniper, tu l’imagines ta librairie dans un roman? T’imagines comment elle serait décrite? Moi j’imagine très bien. Elle serait décrite par un auteur français, Zola peut-être? » Il continuait de dessiner. Jamais il ne s’arrêtait, même pas pour un regard. « Dans un roman de Zola, tu serais la jolie fille qui se bat pour ses convictions. La fille douce et mignonne que les lecteurs aiment bien. » Elle n’a pas le choix.
 
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Juniper Anderson
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MessageSujet: Re: Flaws // juniper   Flaws // juniper EmptyDim 27 Jan - 20:29

 « C’est quelque chose que j’aimerais beaucoup, tiens. Que les factures aient les ailes si collées par la neige qu’elles n’arrivent jamais. Mais les cartes postales sont certainement plus téméraires, du moins je l’espère. » Juniper hausse les épaules avec un sourire : les phrases de Kasper ne la surprennent plus. Non pas qu’elle s’y soit habituée, car c’est un humour particulier, délicat, presque enfantin mais joli, si joli parfois que Juniper ne peut s’empêcher de sourire, de réagir, de répondre. Dans ces moments-là, quand Kasper lui parle ainsi, elle ne peut s’empêcher de penser à son frère et de se demander ce que River penserait du jeune facteur. Il l’intéresserait, certainement, il en serait peut-être fasciné comme le garçon - jeune homme, maintenant - pouvait l’être face aux personnalités étranges, uniques, singulières. « Ce n’est pas plus mal, c’est presque dangereux, de se promener le matin avec le verglas de la nuit. Et puis ça te laisse un peu plus de temps pour toi. » Et n’est-ce pas plus agréable, de voir le bon côté des choses ? S’il s’agit d’un effort de tous les jours, June sent que c’est plus facile, ici, à Visby, ou sur Gotland, de voir les choses sous un autre angle. De voir le bon, l’agréable et le chaleureux, d’en oublier le froid et la neige, de mener une autre vie que celle d’autrefois, coincée dans le carcan de son Amérique natale.

« Et c’est difficile, je crois, d’être à l’aise devant une camera. Comme quand on vous scrute et qu’on sent bien que quelqu’un nous regarde sans savoir pourquoi. On a tout de suite beaucoup plus conscience de soi. » De ses défauts, de l’angle de son visage, de sa manière de tenir un livre et de croquer les petites peaux à l’intérieur de sa lèvre - tous les détails qui rendent ses clients uniques aux yeux de Juniper mais qu’une caméra, peut-être, ne pourrait pas comprendre, saisir correctement. « Bien sûr, j’en ai fait une fournée ce matin. Je te sers ça dans un instant. » Les machines chauffent - croissants dorés, pommes délicatement saupoudrées de sucre poudré, chocolat qui bouillonne. Juniper lance la musique, comme chaque matin, tout bas, un fond sonore qui l’aide à se perdre, à ne pas penser, à travailler sans anticiper ni regarder en arrière. Un sourire voit à nouveau le jour quand Kasper s’installe. La veille, Madame Lindberg l’a utilisé mais elle préfère une autre table et June a oublié de le replacer. Elle n’en dit rien, pourtant, satisfaite de voir ses clients se sentir à l’aise, comme chez eux, dans sa petite librairie.

Sa question, pourtant, la prend par surprise - elle était entrain d’arranger le plateau, de rajouter des épices dans le chocolat, ainsi qu’un peu de crème fouettée sur le dessus. Elle réfléchit, un instant, alors que Kasper la dépeint à sa manière. La librairie n’ose pas lui dire qu’il se trompe et qu’il ne voit qu’un fragment de l’image, qu’une partie d’un tout qu’elle ne peut pas dévoiler. L’ombre s’envole comme elle est passée, et le sourire revient alors que Juniper dépose le plateau sur la table de Kasper. « Zola aurait tendance à parler des clients en détails, pendant certainement une dizaine de pages, avant de s’intéresser aux rayonnages. Il passerait en revu les livres qui lui sauteraient aux yeux, et leurs couvertures, la poussière sur le bord de la fenêtre, les fleurs séchées, là-bas, dans le coin. À la fin, peut-être, il en viendrait à moi. » Du bout des doigts, June arrange la tasse, observe sa librairie, pense à quelque chose qui lui échappe, revient à Kasper et corrige avec douceur : « Mais je ne me bats plus, moi, tu sais. »
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